François

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mardi 3 novembre 2015

La poudre d'escampette !

Mais que s'est-il donc passé à la sortie du pot au noir ? 
Gabart et Bidégorry auraient-ils profité d'une sieste de Coville et Nélias pour saboter toutes leurs voiles ? 
Pauline et Adrien seraient-ils arrivés à la rescousse pour tracter MACIF avec un énorme hors bord, ni vu ni connu j't'embrouille ? 
Gazoline se serait-elle mise à l'eau à l'arrière du bateau pour le pousser-propulser à l'aide de ses immenses battoirs de pieds palmés ?
 
Gazoline avant de se jeter à l'eau pour jouer les pieds-propulseurs ...

On n'en sait rien !
 ... ou tout du moins, reportez-vous plutôt aux explications techniques et rationnelles de François, ci-dessous !

Toujours est-il que depuis, MACIF a le vent en poupe et s'est envolé en tête de la course, mettant, à l'heure qu'il est, 116 milles entre lui et Sodebo !
Youhooooouuuu !!!
Evidemment rien n'est joué et il reste encore de nombreux écueils à éviter avant d'espérer franchir la ligne d'arrivée à Itajai en vainqueur.
Mais p.... que c'est bon de constater qu'une fois encore, François Gabart gère sa course (avec l'aide de Pascal Bidégorry) avec un talent fou, à la barre d'un bateau visiblement une nouvelle fois très performant. Et quand on sait qu'il est encore en phase d'observation et d'amélioration, il y a de quoi commencer à à faire de jolis rêves pour les futures tentatives de record de notre skipper ....


MACIF derrière Sodebo ... c'était au Havre !




A 19h41







Extrait du site macifcourseaularge

Le trimaran MACIF sort en tête du Pot-au-noir


Après une pénible traversée du Pot-au-noir de plus de deux jours, pendant laquelle François Gabart et Pascal Bidégorry se sont débattus dans du petit temps, le trimaran MACIF a retrouvé un régime d’alizés qui lui a permis d’accélérer de nouveau. Cerise sur le gâteau, c’est avec un pécule d’avance qui n’a cessé de grossir par rapport à Sodebo Ultim’ que le duo, en tête de la Transat Jacques Vabre, est ressorti de la zone de convergence intertropicale. Les deux skippers s’attaquent désormais à un long bord de près de 2 000 milles vers Itajai, concentrés sur la vitesse du trimaran et déterminés à puiser dans leurs ressources pour conserver leur première place.

Un Pot-au-noir au ralenti
C’est peu de dire que François Gabart et Pascal Bidégorry ont dû pousser un gros « ouf » de soulagement lundi soir, lorsque le souffle de l’alizé de sud-est a recommencé à gonfler les voiles du trimaran MACIF. Parce que les deux hommes ont eu le droit à un Pot-au-noir stressant et assez spécial, à en croire le premier. « Je ne l’ai pas traversé énormément de fois dans ma vie, je suis encore un jeune loup chez les marins, mais celui-là a été particulièrement dur. D’habitude, dans cette zone, on se retrouve confronté à des vents faibles et à de gros orages qui génèrent des vents violents et soudains. Là, nous avons eu le droit à l’option pas de vent du tout ! Du coup, nous nous sommes sans cesse battus dans le petit temps. » Un exercice usant physiquement, car il faut beaucoup manœuvrer pour essayer de tirer profit du moindre souffle, mais surtout mentalement : « C’est profondément stressant de rester des heures et des heures au même endroit à se battre pour faire avancer le bateau de quelques mètres, confirme François. Parfois, le vent tourne dans tous les sens, tu perds complètement tes repères, tu ne sais plus où sont le nord et le sud ! » Reste qu’après plus de deux jours à scruter risées et nuages – « un temps exceptionnellement long » aux dires du skipper -, les deux marins ont réussi à trouver la porte de sortie en fin de journée lundi, non mécontents finalement d’avoir évité les grosses rafales orageuses qui, dans le Pot-au-noir, peuvent provoquer dégâts et chavirage, particulièrement en multicoque.

MACIF aux avant-postes
L’autre gros motif de satisfaction tient au fait que le trimaran MACIF est sorti du Pot-au-noir en tête de la Transat Jacques Vabre et n’a eu de cesse depuis d’accroître son avance sur Sodebo Ultim’ (de l’ordre de près de 80 milles mardi matin), grâce à un précieux petit décalage à l’est. « Au niveau stratégique, nous savions que si nous sortions un peu plus à l’est, nous bénéficierions d’un angle favorable dans l’alizé, parce que le vent allait adonner progressivement (passer de sud-est à est). C’est ce qui se passe en ce moment : depuis hier soir, nous avons quasiment la même trajectoire que Sodebo, mais nous allons toujours un peu plus vite. » Forcément, l’humeur s’en ressent à bord : « Nous sommes évidemment super contents d’être là et nous allons essayer de tenir cette avance jusqu’au bout. Maintenant, il reste du chemin jusqu’à Itajai. 2000 milles, c’est l’équivalent d’une traversée de l’Atlantique entre le Cap Vert et les Antilles : la course est encore longue, même si c’est très positif d’arriver dans l’hémisphère Sud avec ce pécule d’avance. »

Aller vite et en sécurité
Proche de basculer dans l’hémisphère Sud, le trimaran MACIF est désormais parti pour un long bord bâbord amure vers le Cabo Frio (cap à l’ouest de Rio de Janeiro), au reaching (vent de travers) dans l’alizé. Les deux skippers auront maintenant un peu moins de travail, mais cela nécessitera de leur part beaucoup de vigilance et de concentration. « La trajectoire est relativement droite, il n’y a pas de danger énorme et a priori très peu de manœuvres à faire, si ce n’est d’éventuelles prises de ris (réduction de la grand-voile, ndlr). Notre principale contrainte va consister à gérer la vitesse et à ajuster les réglages en fonction des petites oscillations du vent. » Et cette place en tête de course donne forcément des ailes au duo, pas question pour autant de changer de philosophie de navigation et de tenter le diable : « Nous sommes en tête et c’est évident que nous avons envie de le rester, mais nous allons garder le même niveau d’exigence en termes de sécurité et de contrôle sur le bateau. S’il y a des pourcentages de performance à gratter pour jouer la victoire, ce sera au fond de nous-mêmes, mais pas au détriment du trimaran MACIF, nous ne transigerons pas sur le degré de sécurité », souligne avec force François. Bref,« continuer à naviguer propre », ce qui a jusqu’ici plutôt bien réussi aux deux compères…



Vacation extraite du site officiel de la Transat Jacques Vabre

François Gabart

 « Ouf ! Nous sommes sortis enfin il y a quelques heures et ça fait du bien, car c’était particulièrement long. Là c’était compliqué et surtout long et nous n’avons pas eu de vent très fort avec beaucoup de pluie, mais pas de vent.
On a du vent au sud-est, nous sommes au près serré en attendant que le vent adonne. Ce n’était pas une période facile, au début il n’y avait pas beaucoup de vent, pas de mer, on a pu se reposer et gérer le bateau, mais plus ça avance, plus la mer est difficile avec un petit clapot. Maintenant que nous sommes dans l’alizé, on en profite pour se reposer, car il n’y a pas trop de manœuvre et on va faire le plein de batterie. On va avoir du bâbord amure pendant un bout de temps. On était déjà bâbord depuis le Cap Vert et là au moins jusqu’au capo frio. La course va continuer avec Sodebo, j’espère jusqu’à la fin. Je suis super content, on échange beaucoup. Pascal m’apporte beaucoup, j’ai beaucoup de choses à apprendre de sa part. C’est chouette, c’est sympa, il me fait pas mal rire, j’ai l’impression qu’on partage des aventures maritimes à deux. Nous n’avons aucun lyophal à bord, nous n’avons que des plats préparés. Là il fait tellement chaud qu’on mange plutôt du pain, du jambon, des fruits et pas de plats chauds. C’est super ce qu’il se passe avec ce bateau. Là on va à 27 nœuds. J’ai plein de choses à apprendre, je suis très content d’affronter cela, il faut se familiariser avec ce bateau, mais c’est ce qui m’intéresse. »




Extrait du site officiel de la Transat Jacques Vabre



Charlie Dalin, Queguiner – Leucémie Espoir
 « Ca va bien, mais chaudement. On est entré dans le vif du sujet dans la soirée et là on est au près on retrouve Banque Populaire, c’est un peu la molle devant. Tout va bien. On a un peu de houle de face ce n’est pas facile pour progresser. C’est claire que le Pot au Noir est un moment important on est rendu à 14 milles de Banque Populaire, c’est un moment crucial de la course, car c’est important de bien sortir du pot. A cette distance-là, en moins d’une heure on peut faire quelque chose face à un bateau qui n’avance pas. On est à fond dedans et l’important est de se rapprocher des premiers. Yann est très à l’aise dans ces conditions, on en a pour pas mal de temps. On a vu les Ultime et on sait ce à quoi on doit s’attendre, mais on doit tout donner pour ce passage. On est tous les deux réveillés mais l’un de nous va aller faire une sieste. La lune va se lever un peu plus tard. Pour l’instant on a du mal à voir les masses nuageuses, on les devine mais ce sera plus facile de les voir quand la lune sera là. C’est une période où le deuxième sera opérationnel pour donner un coup de main. On se complète très bien. Je suis très à l’aise sur l’aspect informatique et Yann est sur le feeling, sur l’expérience de ces bateaux-là, les choix de voile, les compromis. L’équipage fonctionne bien. On a eu un petit déficit de vitesse en descendant vers le Pot au Noir, maintenant on se retrouve dans des conditions pas simples mais avec un bateau léger et fait pour cela. C’est compliqué de savoir ce qu’il va se passer. S’il va y avoir du vent, s’il va s’arrêter. Il y a beaucoup d’incertitude dans cette zone. Il faut faire attention à ce qu’il va se passer. On aimerait bien arriver premiers à Itajaí. La sortie du Pot va conditionner l’ordre d’arriver à Itajaí, il reste un paquet de milles avant l’arrivée, il faut préserver le matériel et les bonshommes. Quand on sera sortis du pot, ce sera des conditions cassantes pour le bateau. On va traverser des zones aves du trafic et pas mal de bateaux de pêche, et encore des obstacles. Mais nous sommes dans le match ! Nous n’avons pas envie de les laisser partir tout seuls devant. »

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