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Samedi 5 Décembre 2014
Salon nautique de Paris
Remise des Trophées aux vainqueurs de la Route du Rhum 2014
(Merci à Pauline ...)
Après avoir vu François la veille à la soirée organisée pour célébrer sa victoire,
Gazoline et moi avons enchaîné avec le salon nautique le lendemain pour assister à la cérémonie de remise des trophées de la course.
Gros problème :
une fois arrivées devant la scène, déjà un peuple fou, et quand on fait 1m12 au garrot comme moi, ça complique furieusement les choses pour tenter de prendre des photos à 20 mètres de la scène avec des dizaines de têtes pleines de cheveux et d'épaules baraquées devant les mirettes !...
On se regarde avec Gazoline, on cherche désespérément un coin bien placé de rusé où l'on pourrait se glisser en rampant sur la moquette après avoir mordu deux-trois mollets ... mais rien à faire.
Une seule solution :
tenter de passer le cordon de sécurité qui donne accès au carré Vieilles Pies, oups pardon ! .... Au carré VIP, situé devant la foule de visiteurs, avec une vue imprenable sur la scène où doit se dérouler la remise des trophées.
Je tâte le terrain auprès de Gazoline pour voir si elle se sent de renouveler son exploit lors de l'arrivée du Vendée Globe lorsque, bravant sa timidité, elle avait forcé le cordon de sécurité donnant accès au ponton d'arrivée, s'était fait choper et jeter une première fois, avant de revenir à la charge, de réussir à passer une 2e fois la sécurité, pour réussir finalement à planter la tente sur le ponton ni vu ni connu j't'embrouille jusqu'à se trouver à 10m du bateau de François lorsqu'il a accosté !
Mais là, Gazoline ne le sent pas et est prête à renoncer.
Bon.
C'est l'heure de passer le relais au Captain Tipunch.
Une rasade de rhum derrière les oreilles et hop ! A l'abordage !
Je pique le pied photo à Gazoline, je me colle les 2 appareils photo autour du cou, histoire d'avoir l'air pro, et je fends d'un pas décidé la foule pour me frayer un chemin jusqu'à la sécurité qui filtre les accès au cordon VIP.
Regard droit dans les yeux, voix ferme, air savamment pressé :
- Bonjour. Je travaille pour la MACIF je viens faire des photos pour le journal de la boîte et je cherche Pauline.
Visiblement j'ai dit les mots et le nom magique !
- Ok allez-y elle est à gauche là-bas
Là-dessus j'appelle Gazoline, je dis à la nana qu'elle est avec moi, et après une légère hésitation, elle la laisse passer aussi.
Nous voici au premières loges hi hi hi !!!
Trooop fortes !
Tellement aux premières loges que l'on se retrouve à côté - à nouveau - de Madame Gabart, et des deux soeurs de François, Alice et Cécile, très sympas aussi, et juste derrière François !
Appelez-nous les Josette L'Embrouille, Reines de la Débrouille !
IMAGES EXCLUSIVES POUR LE BLOG
La remise du Trophée de vainqueur à François,
et le podium IMOCA avec Jérémie Beyou et Marc Guillemot
La remise du Trophée de vainqueur à Loïk Peyron,
et le podium des Ultimes
La remise du Trophée de vainqueur à Erwan Le Roux,
et le podium des Multi 50
La remise du Trophée de vainqueur à Alex Pella,
et le podium des Classe 40
La remise du Trophée de vainqueur à Anne Caseneuve,
et le podium de la catégorie Rhum
Les autres skippers de la classe IMOCA
Mercredi 3 Décembre 2014
LE SLIP FRANCAIS
dernier arrivé de la Route du Rhum 2014
Vincent Lantin aura mis 30 jours 14 heures et 35 minutes pour rallier Pointe à Pitre.
Bravo à lui pour son courage.
Série de photos @Simax publiées sur le site officiel de la Route du Rhum
Vendredi 28 Novembre 2014
Ca y est ! Il est arrivé !
Après bien des mésaventures (dont son récent démâtage), le p'tit poucet de l'édition 2014 est finalement arrivé aujourd'hui à Pointe à Pitre !
Il était temps pour lui dont les réserves en eau et nourriture s'amenuisaient dangereusement.
Série de photos de Pen Duick, publiées sur le site officiel de la Route du Rhum
Samedi 22 Novembre 2014
Ca y est !
Jean Galfione, suivi dans l'heure par notre dernière Wonder Woman, Juliette Pétrès,
sont arrivés à Pointe à Pitre !!!
Séries de photos A.Courcoux publiées sur le site officiel de la Route du Rhum
Jean Galfione très marqué ...
... Quel bel homme ! (comme dirait quelqu'un que j'connais ...)
... Et quel sacré petit bout de bonne femme !!!
Remise des trophées aux vainqueurs des différentes catégories
Anne Caseneuve en Classe Rhum
Loïk Peyron en Classe Ultimes
Le podium des Ultimes
Yann Guichard, Loïk Peyron, Sébastien Josse
Le vainqueur de la Classe 40
Alex Pella
Le podium de la Classe 40
Thibaut Vauchel-Camus, Alex Pella, Kito de Pavant
Le vainqueur des Multi 50
Erwan Le Roux
Le podium des Multi 50
Lalou Roucayrol, Erwan Le Roux, Gilles Lamiré
Vendredi 21 Novembre 2014
Hé les meufs !!! Jour de fierté pour nous toutes !!!
ANNE CASENEUVE VAINQUEUR DE LA CLASSE RHUM !!!
UN GRAND BRAVO A ELLE !...
et à Miranda Merron qui finit à une magnifique 6e place en Classe 40 !
Ces 2 belles perfs ne font que renforcer les propos tenus par François Gabart avant le départ, et que nous avions enregistrés en exclu pour vous ...
Articles publiés sur le site officiel de la Route du Rhum
Les femmes du Rhum
Elles étaient quatre au départ de Saint-Malo : elles seront
trois à l'arrivée à Pointe-à-Pitre avec des résultats remarquables à l'image
d'Anne Caseneuve (ANEO) qui remporte haut la main la victoire en Classe Rhum,
ou comme Miranda Merron (Campagne de France) qui termine à la sixième place
parmi les Class40 ! Quant à Juliette Pétrès (Eau et Patrimoine), elle poursuit
sa route dans les alizés au cœur du peloton et devrait en finir ce samedi
après-midi. De son côté, Etienne Hochedé (PiR2 – CCI de Fécamp Bolbec) entamait
son tour de la Guadeloupe pour clore la classe Multi50, et Andrea Mura (Vento
di Sardegna) tentait un dernier coup tactique vers le Sud pour tenter de
terminer premier monocoque de la Classe Rhum…
Seule Philippa Hutton-Squire (Swish) n'aura pu conclure sa
première Route du Rhum-Destination Guadeloupe : suite à une collision avec
Yannick Bestaven (LE CONSERVATEUR) lors de la première nuit de course, la
Sud-Africaine a dû jeter l'éponge à Roscoff, tête de mât endommagée. Mais pour
les trois autres représentantes de la gente féminine, le résultat à
Pointe-à-Pitre est pour le moins flatteur ! Ainsi pour sa cinquième
participation, Anne Caseneuve (ANEO) s'impose de belle manière parmi les Classe
Rhum en 17 jours 07 heures 06 minutes et 03 secondes, soit plus de deux jours
et deux heures de mieux que le temps de référence établi quatre ans plus tôt
par l'Italien Andrea Mura…
Avec une moyenne de 11,42 nœuds sur les 4 740 milles parcourus, la
Morbihannaise avait choisi dès Ouessant de plonger vers le Sud pour attraper
des alizés poussifs du côté des Canaries, puis assez forts et irréguliers tout
au long du tropique du Cancer. Cette femme de 50 ans n'envisage plus de
participer à cette grande course en solitaire et va se consacrer à son centre
d'apprentissage et d'excursion à la voile entre Guadeloupe et Morbihan. Son
trimaran de 50 pieds est arrivé en parfait état, si ce n'est un petit souci sur
un safran qui a limité sa capacité à atteindre les grandes vitesses.
Trois femmes sur trois bateaux
Les femmes ont toujours été présentes sur la Route du Rhum dès la première
édition en 1978 à l'image de Florence Arthaud (11ème) et d'Aline Marchand
(23ème), de Louise Chambaz (1982-Abandon) et de Florence Arthaud encore
(1982-20ème, 1986-11ème) victorieuse en 1990, puis d'Ellen MacArthur en 1998
(16ème et première en 50 pieds monocoque), d'Anne Caseneuve (24ème) et de
Catherine Chabaud (abandon) lors de cette dernière édition de la Route du Rhum
où seul comptait le classement scratch. En 2002, Ellen MacArthur s'imposait
parmi les monocoques IMOCA quand Anne Caseneuve terminait deuxième en Classe2
Multi et que Karine Fauconnier abandonnait son trimaran ORMA désintégré au
large des Açores.
2006 consacre Servane Escoffier à la deuxième place en monocoque Classe2 et
Aurélia Ditton en monocoque Classe3, alors que Anne Liardet finit huitième
IMOCA, Cécile Poujol prend la 18ème place en Class40 et que Anne Caseneuve
abandonne. Et lors de la précédente édition, Servane Escoffier finit 7ème des
Ultime tout comme Anne Caseneuve parmi les Multi50 quand Christine Monlouis
abandonne en Classe Rhum.
Photos Alexis Courcoux, extraites du site officiel de la Route du Rhum
La dernière d’Anne…
La navigatrice Anne Caseneuve (ANEO), première à couper la
ligne d'arrivée à Pointe-à-Pitre en Classe Rhum après déjà quatre autres
participations, a annoncé qu'elle ne recommencerait pas dans quatre ans… Et
rend hommage à Sir Robin Knox-Johnston.
« C'était une belle course, ma trajectoire était
fluide, je n'ai pas eu de casse, j'ai pris plaisir et j'ai été vite. Le départ
était dur, c'était un moment fort. Mais j'aime ça. Je suis contente d'être
arrivée et de faire cette place, c'est génial ! Dans la Classe Rhum, j'améliore
le temps, mais je n'ai pas amélioré mon temps, car je suis déjà allée plus
vite. Il y a eu des conditions parfaites, du vent soutenu tout le temps, durant
les alizés, c'était superbe. Mon bateau est puissant, et donc rapide. J'ai eu
un problème de safran qui m'a un peu limité dans les grandes vitesses. Mais ce
n'est pas très grave, c'était juste inconfortable. Je n'avais pas les positions
des concurrents, j'ai appris que Sir Robin Knox Johnston était troisième. C'est
vraiment magique, c'est un très grand marin. Je le respecte énormément, je
serais là pour l'accueillir. Ce sera ma dernière Route du Rhum, j'en ai fait
cinq, c'est déjà bien ! »
C'est donc une dixième édition de la Route du
Rhum-Destination Guadeloupe qui propulse les femmes aux avant-postes puisque
Miranda Merron réalise un superbe parcours avec son Pogo40 S2, le deuxième
Class40 génération 2.0, juste derrière celui de Pierre Brasseur (Matouba)
arrivé à la cinquième place ! Une performance remarquable pour la Britannique
qui a conclu son parcours en débordant Fabrice Amedeo (SNCF-Geodis-Newrest) aux
prises avec son spinnaker enroulé autour de l'étai qui l'a obligé à faire
escale à Basse-Terre quatre heures… Miranda Merron termine donc à la sixième
place en Class40 en 18j 03h 17' 25 à la moyenne de 9,99 nœuds sur les 4 347
milles qu'elle a parcouru depuis Saint-Malo.
Photos Alexis Courcoux, extraites du site officiel de la Route du Rhum
Quant à Juliette Pétrès (Eau & Patrimoine), elle
poursuit son chemin en route directe vers la tête à l'Anglais qu'elle devrait
apercevoir samedi en milieu de journée tropicale. 18ème ce jeudi soir, elle
aura tenu tête au vieux briscard Halvard Mabire (Campagne 2 France) et au
champion olympique de perche, Jean Galfione (Serenis Consulting) face à qui
elle va devoir se départager lors du tour de la Guadeloupe…
Alessandro di Benedetto et Tanguy de Lamotte 6e et 7e en IMOCA
Photos Alexis Courcoux, extraites du site officiel de la Route du Rhum
Des nouvelles de ...
Jean Galfione, le préféré de ces dames, actuellement 18e en Classe 40, à 152 miles de l'arrivée
Photo Boub Bullet
Juliette Pétres, en Classe 40, notre 3e Wonder Woman engagée, 19e à 167 milles du but.
Paul Hignard, le benjamin, actuellement 28e en Classe 40, à 532 milles de Pointe à Pitre
Photo Boub Bullet
Sir Robin Knox-Johnston, le doyen de la course (75 ans), qui a toutes les chances de terminer sur le podium en Class Rhum, puisqu'il est actuellement 3e à 275 milles de l'arrivée
Jean-Paul Froc, notre chouchou des bien nommés, 5e en Classe Rhum, à 493 milles de Pointe à Pitre.
Mardi 18 Novembre 2014
Un doublé historique sans faute pour François Gabart
sur MACIF en IMOCA
Pour leur dernière course, François et son 60 pieds MACIF
écrivent une nouvelle page dans l’histoire de la voile. A chaque première
tentative, François Gabart a su transformer l’essai en succès :
-
Vendée Globe 2012 : victoire et record en un peu plus
de 78 jours pour le plus jeune vainqueur de la circumnavigation.
- Route du Rhum 2014 : victoire et record en 12 jours 4 heures et 38 minutes.
Sans omettre en 2011, la transatlantique d’ouest en est, B to B qualificative
pour le Vendée Globe.
Ce grand chelem sans faute vient parachever un programme
IMOCA ambitieux lancé avec Macif il y a quatre ans. En accrochant
successivement à son palmarès les mythiques tour du monde et transatlantique,
François réussit, à 31 ans, un exploit digne des plus grands sportifs. Titouan
Lamazou l’avait réalisé en son temps sur son monocoque en 1990. Plus récemment,
Michel Desjoyeaux avait remporté dans la foulée le Vendée Globe 2000 en
monocoque avant de s’emparer en 2002 de la Route du Rhum sur un multicoque.
Avec son sponsor Macif, François va désormais se concentrer
sur son multicoque océanique de 100 pieds, actuellement en chantier. Une
nouvelle histoire et des défis en perspective plein la tête pour un skipper
hors normes.
Quel est ton premier
sentiment en franchissant la ligne d’arrivée ?
François Gabart : « C’est énorme ! Je me suis donné comme
jamais sur la course. Alors, je suis content du résultat, content de la façon
dont je l’ai obtenu. C’était ma dernière navigation avec le bateau, je ne
pouvais rêver mieux. C’est la fin d’un projet, celui que nous avions en Imoca
avec la Macif, c’est la fin d’une partie de ma vie aussi avec ce bateau. Alors
je voulais vivre autant d’émotions sur cette Route du Rhum que j’en avais
vécues sur le Vendée Globe. Et je me suis régalé ! Il y a quatre ans, j’étais
déjà là, à Pointe-à-Pitre et nous lancions un bateau Imoca. C’est énorme ! ».
Une participation au
Vendée Globe, une victoire et un record. Tout est-il aussi facile que cela ?
F.G. : « Clairement non ! Ce n’est pas parce que l’on gagne,
ce n’est pas parce que l’on est en tête tout le temps de la course, que la
chose est facile. Les temps changent, les temps passent, je ne sais pas si cela
a un intérêt de comparer les temps de traversée. Mais c’est vrai que si on
m’avait dit ça il y a quatre ans, je ne l’aurais pas cru. Je cherchais la
difficulté sur cette course, je l’ai trouvée. J’ai toujours dit que les
premières fois restent à jamais les premières fois, quelque chose d’unique. Sur
le dernier bord, je savourais, je pensais à la suite. A la fois c’est triste de
quitter le bateau, mais je ferai le prochain Rhum dans quatre ans avec un
multicoque qui ira vite, et ce sera une première fois ! »
Comment as-tu fait
pour performer tout au long de la course ?
F.G. : « Je m’étais fixé un niveau d’exigence très élevé,
j’avais mis la barre très haut. Je voulais être à fond, mentalement,
physiquement. Mais en terme de pression, ce n’est pas facile. J’ai eu aussi
quelques problèmes techniques dont je n’ai pas voulu parler. Je n’ai plus de
spi depuis les Açores par exemple. Cela aurait pu être important ces dernières
24 heures et je ne voulais pas laisser cet espoir à Jérémie (Beyou). »
Qu’est-ce qui a fait
la différence ?
F.G. « J’ai réussi à plus attaquer, je crois et cela dès le
départ. J’avais confiance en mon bateau. C’est difficile à exprimer, mais c’est
une sensation, un feeling que tu ressens avec lui. J’ai énormément barré depuis
les Açores, plus de la moitié du temps je pense. Je n’avais plus de spi, je
devais attaquer ! Surtout qu’il y avait de grandes chances pour que cela se
termine poussivement… Et Jérémie était là. J’ai réussi à le distancer il y a
trois jours. J’ai sans doute eu plus de réussite à un moment où nous
rencontrions de gros grains. J’ai peut-être eu aussi plus de fraîcheur physique
sur la fin. Personnellement, je serai incapable de faire une Solitaire du
Figaro et une Route du Rhum la même année ! »
Quels ont été tes
problèmes techniques durant la course ?
F.G. « Alors, la liste : j’ai eu un problème d’électronique
dès les deux premières nuits. Plus de pilote, plus de compas au moment où cela
tapait vraiment fort ! J’ai passé trois heures à la barre, dans le noir total
et 35 nœuds de vent… Dans le bazar, ça laissait le temps de réfléchir. En
croisant et recroisant des trucs, ça a fini par remarcher. Mais je pense que
cela était dû aux mouvements violents du bateau. Ensuite il y a eu la galette
de J3 et puis ce spi. Le front est rentré fort, je suis parti au tas. En
choquant le spi, il s’est bloqué. J’ai essayé de l’affaler comme à la volée,
mais cela n’a pas marché. Et c’était dangereux. Le lendemain, j’ai ouvert le
gennaker, ma deuxième voile de portant. Elle s’est ouverte sur 1 mètre quand
elle s’est prise dans l’outrigger. Je l’ai réparé de suite. Mais tous ces
soucis, c’est la Route du Rhum ! Quand tu vas à fond la caisse, avec les
contraintes qui jouent sur le bateau, c’est quelque chose de normal, qui fait
partie du jeu. »
Un point sur les arrivées et les classements de la Route du Rhum 2014
Chez les ULTIMES
1er Loïk Peyron sur Banque Populaire VII
2e Yann Guichard sur Spindrift 2
3e Sébastien Josse sur Edmond de Rothschild
4e Lionel Lemonchois sur Prince de Bretagne
5e Sidney Gavignet sur Musandam-Oman Sail
6e Francis Joyon sur Idec Sport
7e Yann Elliès sur Paprec Recyclage
Chez les MULTI 50
1er Erwan Le Roux sur FenétréA Cardinal
2e Lalou Roucayrol sur Arkéma Région Acquitaine
3e Gilles Lamiré sur Rennes Métropole
4e Yves Le Blevec sur Actual
Dernier toujours en course, Etienne Hochédé sur PIR CCI Fécamp Bolbec
Chez les IMOCA
1er François Gabart sur MACIF
2e Jérémie Beyou sur Maître Coq
3e Marc Guillemot sur Safran
4e Armel Tripon sur For Humble Heroes
5e Louis Burton sur Bureau Vallée
Alessandro Di Benedetto, sur TeamPlastique, devrait arriver à Pointe à Pitre dans les heures qui viennent, suivi par Tanguy de Lamotte sur Initiatives Coeur
Chez les Class 40, aucun bateau n'est encore arrivé
1er Alex Pella sur Tales 2 Santander
2e Thibaut Vauchel-Camus sur Solidaires en Peloton
3e Kito de Pavant sur Otio Bastide Médical
8e Miranda Merron sur Campagne de France
19e Juliette Pétres sur Eau et Patrimoine
27e Le benjamin Paul Hignard sur Bruneau
32e et dernier : Vanetys Le Slip Français (skipper Vincent Lantin) !!!
Chez les Rhum, aucun bateau non plus, n'est encore arrivé
1ere Anne Caseneuve sur Anéo
2e Wilfrid Clerton sur Cap au Cap Location
3e Andrea Mura sur Vento di Sardegna
Dimanche 16 Novembre 2014
Interview du 15/11/2014 sur France Info
François dans "Tout le sport" du 15/11/2014 sur France 3
et dans Stade 2 du 16/11/2014 sur France 2
publié sur Oceanfanatics
François Gabart remporte la Route du Rhum en
monocoques
Publié sur le site de Libération par AFP
Comme Loïck Peyron en catégorie Ultimes, le navigateur bat
un record de l'épreuve, améliorant le chrono de Roland Jourdain datant de 2006.
Le Français François Gabart (Macif) a remporté vendredi la
Route du Rhum dans la catégorie Imoca (monocoques de 18,28 m) après
12 jours 4 heures 38 minutes et 55 secondes, selon le site
officiel de la course. Au passage, Gabart, vainqueur du Vendée Globe en
janvier 2013, a battu de plus de 7 heures le temps de référence de la
catégorie, détenu depuis 2006 par Roland Jourdain.
«C’est énorme, c’est la Route du Rhum, ce n’est pas rien, je
me suis donné comme jamais», a déclaré Gabart à son arrivée. «Le projet a
été lancé il y a quatre ans, j’ai fait un tour du monde et aujourd’hui, je ne
pouvais pas finir mieux avec mon Imoca Macif. Je savais que c’était la fin
d’une partie de ma vie avec lui, on a vécu de belles choses. Je voulais vivre
une Route du Rhum avec les mêmes émotions que sur le Vendée Globe. Je me suis
régalé, j’ai appris encore.»
«Ce n’est pas parce que tu es en tête que c’est facile, au
contraire. Je me suis battu pour mener la course de bout en bout. C’est très
personnel, ce n’est pas vis-à-vis de la concurrence, mais je me suis mis la
barre très haut, j’avais un haut niveau d‘exigence. J’ai beaucoup barré depuis
les Açores, plus que la moitié du parcours. Je voulais aller vite. J’y ai perdu
mon spi, juste après le passage du front. Donc je n’avais plus le choix, il
fallait que je sois plus rapide que Jérémie [Beyou, sur Maître Coq,
ndlr], car je savais qu’à la fin ça allait être poussif. Sur le dernier bord,
je savourais, je pensais à la suite. A la fois c’est triste de quitter le
bateau, mais dans quatre ans je reviens en multi !»
Publié sur Orange Sport
par Axel Capron
Gabart comme Peyron
Comme Michel Desjoyeaux avant lui, François Gabart enchaîne
victoires sur le Vendée Globe et sur la Route du Rhum. Leader de bout en bout
dans la classe Imoca et vite débarrassé de Vincent Riou, qui apparaissait comme
son principal rival, le skipper de Macif, parvenu à contrôler un tenace Jérémie
Beyou, achève ainsi en beauté son parcours en Imoca, record de la transat à la
clé.
Il y a une grosse pincée de Loïck Peyron dans la victoire ce
vendredi à 18h38 de François Gabart sur la Route du Rhum 2014. Comme le skipper
de Banque Populaire VII, le Charentais faisait figure au départ de Saint-Malo
de grand favori, comme son aîné, il a été d'entrée être débarrassé de celui qui
semblait le plus à même de contester sa domination attendue (Thomas Coville
pour Peyron, Vincent Riou pour Gabart), et comme Peyron, il a mené la course de
bout en bout, contrôlant en permanence son poursuivant immédiat, Jérémie Beyou
ayant été pour François Gabart le Yann Guichard de Loïck Peyron.
Mais contrairement au vainqueur de la classe Ultime, qui a
attendu sa septième participation à la Route du Rhum pour décrocher une
victoire pas du tout prévue deux mois plus tôt, le skipper de Macif s'est
imposé dès sa première, confirmant qu'il est décidément un talent très précoce,
lui qui a également remporté le Vendée Globe d'entrée. Le voilà lauréat de la
Route du Rhum moins de deux ans après avoir terminé en tête du tour du monde en
solitaire, une performance quasi inédite, puisque seulement réalisée avant lui
par celui qui a été son mentor en matière de 60 pieds Imoca, Michel Desjoyeaux,
vainqueur du Globe 2000-2001 puis de la Route du Rhum 2002, mais sur trimaran. Tout
ça à seulement 31 ans...
François n'a pas froid aux yeux
Et s'il était le grand favori de la transat en solitaire
dans la mesure où il possédait le bateau le plus optimisé de la flotte et avait
axé sa saison sur ce Rhum, là où un Jérémie Beyou par exemple avait consacré la
première partie de l'année à préparer, avec le succès que l'on sait, la
Solitaire du Figaro, François Gabart a parfaitement assumé son rôle, imposant
d'entrée, comme il a pris l'habitude de le faire, un rythme élevé, qui faisait
dire au même Beyou avant le départ: "François est quelqu'un qui n'a
pas froid aux yeux, capable d'être à l'attaque max quand il faut sans se poser
de questions, je sais que d'entrée, il va mettre la poignée dans le coin."
Le scénario attendu s'est déroulé comme prévu, et même
presque mieux, puisque François Gabart a pris les commandes dès la bouée de
Fréhel 1h30 après le départ pour ne plus jamais les lâcher, ce qui l'était
moins était l'abandon prématuré de Vincent Riou (cloison de PRB arrachée), qui
a clairement dégagé la voie au leader, même s'il a dû repousser à plusieurs
reprises les assauts d'un Jérémie Beyou fidèle à sa réputation de "gnaqueux" (le
mot est de son ami Vincent Riou), revenu grâce à des petits coups météo. Le
skipper de Maître CoQ a finalement dû s'avouer vaincu, embêté par des petits
soucis techniques mais également dominé en vitesse pure par un tandem
skipper-bateau qui n'a pas son pareil pour «mettre du charbon» dans les
moments-clés d'une course. "Dès la Manche, j'ai attaqué, j'ai été le premier
à tirer sur la barre pour aller chercher le front. Et je n'ai pas trop mal géré
les retours successifs de Jérémie, j'ai toujours réussi à avoir un
positionnement et un contrôle qui faisaient qu'il ne me passait pas",
confiait-il jeudi.
Il y a deux ans sur le Vendée Globe, François Gabart avait
impressionné la concurrence par sa capacité à tenir des moyennes très élevées
sur la durée dans des conditions soutenues, notamment dans un Grand Sud qu'il
découvrait pourtant, il l'a encore prouvé sur ce Rhum 2014, battant, comme
Loïck Peyron avant lui, le record de la traversée, avec un nouveau temps de
référence de 12 jours 4 heures 38 minutes et 55 secondes (à 12,10 nœuds de
moyenne théorique, 13,54 nœuds de moyenne réelle), soit 7 heures 20 minutes et
3 secondes de moins que Roland Jourdain en 2006, une bien belle façon pour lui
de tourner la page Imoca. Car, pour finir sur un ultime parallèle avec son aîné
(*), c'est sur un bateau volant que se dessine l'avenir de ce jeune homme
pressé, puisqu'il sera l'heureux skipper au printemps prochain d'un tout
nouveau multicoque de 100 pieds (avec lequel il disputera sans doute le Rhum
2018) dont on dit qu'il volera...
(*) Loïck Peyron va retrouver la Coupe de l'America et ses
bateaux volants avec l'équipe suédoise d'Artemis
Samedi 15 Novembre 2014
Une compil des passages TV de François à l'arrivée à Pointe à Pitre
(France 3, L'Equipe 21, BFM TV, iTélé)
Vendredi 14 Novembre 2014
MACIF / François Gabart arrivé le 14 novembre à 18h 38 min et 55 sec.
3542 milles en 12 jours 4 heures 38 minutes et 55 secondes,
à la vitesse moyenne de 12,10 nœuds
(Il a parcouru en réalité 3963 milles à 13,54 nœuds de moyenne).
Publié sur le site de macif course au large
Une partition parfaite pour un record
Le 14 Novembre 2014
Tous derrière et François devant
Départ, 14 h de Saint-Malo. Les adieux ensoleillés ne durent
pas longtemps. Devant la flotte des 91 bateaux, un gros grain noir annonce la
couleur des heures à venir. Parti au près et dans un vent irrégulier de 15 à 25
nœuds, François donne le ton en prenant les commandes de la classe Imoca dès la
bouée du cap Fréhel. Le divorce avec le quotidien de la vie à terre est brutal.
Dès la première nuit, le flux de sud ouest cueille les marins à froid. Rafales
rageuses et houle jusqu’à 6 mètres. Dans ces conditions, le skipper MACIF
impose un rythme endiablé que seul Vincent Riou parvient à suivre. « J’ai
fait la différence la première nuit, j’ai tout de suite attaqué quand les
autres ont mis un peu plus de temps pour entrer dans le match », analyse
François quelques jours plus tard.
Alors que les différentes classes comptent les abandons (11
dans les premières 24 heures) et non des moindres (Thomas Coville chez les
Ultimes), François taille sa route dans le Golfe de Gascogne. « La mer est
fourbe » et le 3 novembre, elle a raison de Vincent Riou qui annonce son
abandon le lendemain. « J’en suis désolé, je pensais qu’on allait se tirer
la bourre jusqu’au bout », regrette alors François qui continue à
cravacher à plus de 20 nœuds, à 150 milles au large du cap Finisterre.
Partie d’échec aux
Açores (J3 à J5)
Tous les skippers paient leur lot de soucis techniques.
François n’est pas épargné même si son 60 pieds MACIF caracole en tête avec
comme objectif de se rapprocher de la route orthodromique et longer
l’anticyclone des Açores sous un bon angle. Le 4 novembre, il révèle que la
galette d’une de ses voiles d’avant a explosé. La réparation sur le pont d’un
bateau qui « fait du saut de vagues a été violente », souligne-t-il.
Malgré tout, ce début de course « comble le compétiteur »
qu’il est. Qui ne compte plus que deux sérieux rivaux : Jérémie Beyou, sur la
même trajectoire que lui, et Marc Guillemot, décalé plus à l’Est. Après trois
jours de guerre face aux éléments, François mène toujours. Mais il a vu fondre
en une nuit (6-7 novembre) son avance sur Jérémie. 8,3 milles, ce sera le plus
petit delta concédé par François dans l’océan.
Dans la partie tactique à laquelle se livrent les bretteurs
de l’océan au sud de l’archipel des Açores, les écarts jouent à l’élastique. Le
7 novembre, les spis sont enfin déployés et les températures grimpent. Reste à
déjouer les pièges d’une bulle anticyclonique en travers de la route, pour
toucher les alizés.
Duel dans les alizés
(J6 à J9)
A mi-parcours, les 8-9 novembre, la course ne se résume plus
qu’à un duel acharné. Si François garde les commandes, Jérémie Beyou colle à
son tableau arrière comme le sparadrap du capitaine Haddock. Vents erratiques,
grains orageux impressionnants : les alizés restent instables et pour gagner un
petit mille, François adapte sans cesse la voilure, négocie les empannages et
accumule les heures passées à la barre. Son avance est confortée à une
quarantaine de milles le 11 novembre.
« Si Jérémie était à 150 milles, ce serait plus dur
d’être à fond tout le temps. Là, je n’ai pas le choix et j’en suis ravi ! Une
partie de moi voudrait que ce soit un peu plus simple, mais au fond de moi,
j’ai envie que ce soit difficile jusqu’au bout », confie le skipper MACIF.
Voilà déjà 24 heures que dans la classe Ultime, Loïck Peyron
a réalisé une performance record. Et François caracole aussi dans les temps du
record en Imoca, détenu depuis 2006 par Roland Jourdain (12 jours 11 heures et
58 minutes).
Cavalier seul vers
l’île papillon (J10 à J12)
Le jour où le module Philae atterrit sur la comète «
Tchouri» à plus de 500 millions de kilomètres de la terre, le 12 novembre,
François file dans son univers à lui. Cap direct vers la Guadeloupe. Défiant
des alizés peu établis, il prend le large pour cumuler une centaine de milles
d’écart sur Jérémie Beyou. Reste l’enroulement de l’île papillon. L’histoire de
la Route du Rhum regorge de rebondissements dans ces ultimes milles où les
dévents des montagnes et autres grains ont réécrit les scénarios. En 2006,
l’année de son record, Roland Jourdain avait vu fondre sur lui Jean Le Cam,
pour un final à suspens et 28 minutes d’écart à l’arrivée.
« Dans ma tête, je suis prêt à ce que Jérémie revienne au
contact. Si cela arrive, je serai là ! Je ne vais pas me laisser faire… La
victoire sera d’autant plus belle ! », prévient François le 13 novembre. Fidèle
à ses classiques, la Guadeloupe lui réserve des dernières heures harassantes.
François multiplie les empannages pour exploiter la moindre ressource de vents,
parfois nulle sous Basse-Terre.
Une arrivée triomphale
Après 12 jours 4 heures 38 minutes et 55 secondes, François
sur son fidèle 60 pieds MACIF, avec lequel il naviguait pour la dernière fois,
touche enfin Pointe-à-Pitre. Entouré d’une multitude de bateaux, il peut
savourer cette victoire pour sa première Route du Rhum, agrémentée du record en
Imoca.
Publié sur macif course au large
François Gabart sur MACIF remporte la Route du Rhum !
Le 14 Novembre 2014
Ce vendredi 14 novembre à 18 heures 38 minutes et 55
secondes, François Gabart a franchi la ligne d'arrivée de la 10e Route du Rhum
- Destination Guadeloupe. Le skipper de MACIF a mis 12 jours 4 heures 38
minutes et 55 secondes pour boucler le parcours de 3 542 milles à la vitesse
moyenne de 12,10 nœuds. Il a parcouru en réalité 3963 milles à 13,54 nœuds de
moyenne. François Gabart bat de 7 heures 20 minutes et 3 secondes le temps de
référence des IMOCA détenu depuis 2006 par Roland Jourdain (12 jours 11 heures
et 58 mn). En tête de la flotte des grands monocoques de 60 pieds depuis le cap
Fréhel, le skipper de MACIF a réalisé un parcours sans faute jusqu'en
Guadeloupe chassé par Jérémie Beyou (Maître Coq) son plus proche rival. Le
vainqueur du dernier Vendée Globe a une fois de plus démontré qu'il était un as
du placement et de la trajectoire. Bravo !!!
Découvrez les premières réactions de François Gabart à
l'arrivée au ponton de Pointe-à-Pitre :
François Gabart : "Ce n’est pas rien, j’ai tout donné
comme jamais. Je me suis régalé ! J’ai lancé ce projet Imoca, il y a
4 ans, et là c’est ma dernière navigation à bord de MACIF, c’est énorme ce que
l’on a fait, de gagner toutes ces courses (Transat BtoB, Vendée Globe, Route du
Rhum). Avec cette victoire, je ne pouvais pas espérer meilleure fin. Je voulais
vivre une belle Route du Rhum, je ne savais pas si j’allais y arriver mais je
l’ai fait.
Cette course m’a permis de me découvrir, d’apprendre plein
de choses et pour ça la Route du Route, c’est quelque chose ! Ca n’a
pas été simple, même si ça le parait d’un point de vue extérieur. La course a
été dure même quand tu es en tête et que tu as mené de bout en bout. C’est
peut-être même plus dur, je me suis battu. J’ai eu un niveau d’exigence pour
moi-même très élevé, je me suis mis la barre très haute, et ce niveau
d’exigence a ajouté de la difficulté.
Lorsque Vincent Riou est parti, je me suis dit : mince c’est
triste, j’aurai aimé me tirer la bourre avec lui comme à l’entrainement. Je me
suis bien battu avec Jérémie Beyou même si sur les trois derniers jours,
j’ai réussi à prendre un peu d’avance. Je ne sais pas encore pourquoi mais j’ai
sûrement eu davantage de possibilités pour attaquer.
J’arrive à un niveau sur l’eau qui me plaît. J’arrive à me
placer, à sentir exactement quand matosser à glisser dans les vagues. J’ai
beaucoup barré depuis les Açores environ 50% du temps, je n’ai jamais autant
barré. Au niveau des Açores, je suis allé vite. J’ai perdu mon spi au bout
d’une heure après le passage, je savais que ça allait être plus poussif sur
l'arrivée et qu’il fallait attaquer !"
Publié sur le site officiel de la Route du Rhum
François Gabart : une première, une victoire !
Pour sa première participation à la Route du
Rhum-Destination Guadeloupe, François Gabart a brillé, comme il a brillé sur
son premier tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. C'est à
croire que les grandes premières lui réussissent. Sur la 10e Route du Rhum –
Destination Guadeloupe, le skipper de MACIF a une fois de plus démontré qu'il
maîtrisait parfaitement l'exercice de la course au large en IMOCA. Alors
qu'il avait finalement peu navigué sur MACIF depuis la Transat Jacques Vabre
2013 (abandon pour démâtage), le marin de 31 ans, à bord d'un bateau qui a
évolué pour rentrer dans la nouvelle jauge, a toujours été plus rapide que ses
concurrents, poussé dans ses retranchements par un Jérémie Beyou (Maître Coq)
combatif.
François Gabart, formé à la rigueur de l'olympisme et à
l'exigence du circuit Figaro, navigue en maître… des entraînements à
Port-La-Forêt, à la régate océanique. Le charentais survole la flotte, affiche
une vitesse surprenante, règle ses voiles au poil près, barre avec talent et
gère parfaitement sa course… Dès la ligne de départ à Saint-Malo, MACIF donne
le ton. Il est devant, les autres vont devoir s'accrocher ! Ils sont
quatre favoris, quatre IMOCA capables de remporter le graal : MACIF, PRB,
Safran et Maître Coq. Dans le baston du début de course, François Gabart prend
les devants poursuivit par Vincent Riou (PRB) 7 milles derrière, pile dans sa
trajectoire. Mais le duel s'arrête rapidement. Le 3 novembre, Vincent décroche
pour une avarie grave : la cloison structurelle, support de la barre
d'écoute de grand-voile, se décolle, le ballast se vide dans le bateau, PRB
doit rentrer à Port-La-Forêt. François perd un redoutable concurrent mais
la régate bat son plein en approche de l'archipel des Açores : Maître Coq
(Jérémie Beyou) et Safran (Marc Guillemot) sont bien dans le match. C'est tout
ce que le skipper de MACIF est venu chercher : la bagarre
Au sud de l'archipel des Açores, Jérémie Beyou devient
dangereux, alors que Marc Guillemot décroche pénalisé par de multiples avaries.
Des avaries, tous en connaissent, mais seul François tait ses tracas :
« Tout va bien à bord de MACIF ! ». Un œil dans le rétroviseur,
le pied sur l'accélérateur, François Gabart aime le jeu de la régate. Le 12
novembre, 800 milles avant la ligne d'arrivée, dans des alizés capricieux,
MACIF creuse l'écart et parvient à distancer Maître Coq de 100 milles. Une
course parfaite pour une dernière en IMOCA ! François va désormais
s'attaquer aux records en solitaire sur son nouveau maxi trimaran.
François Gabart : "Je me suis mis la barre très
haut"
« C'est énorme,
c'est la Route du Rhum, ce n'est pas rien, je me suis donné comme jamais. Je
suis content du résultat et de la façon dont j'y suis arrivé. Le projet a été
lancé il y a quatre ans, j'ai fais un tour du monde et aujourd'hui, je ne
pouvais pas finir mieux avec ce bateau. Je savais que c'était la fin d'une
partie de ma vie avec lui, on a vécu de belles choses. Je voulais vivre une
Route du Rhum avec les mêmes émotions que sur le Vendée Globe."
"Je me suis régalé, c'est de la superbe course au large
en solitaire. J'ai appris encore. Les temps changent, les temps passent, je ne
sais pas si cela a un intérêt de comparer les temps de traversée. Mais c'est
vrai que si on m'avait dit ça il y a quatre ans, je ne l'aurais pas cru. Ce
n'est pas parce que tu es en tête que c'est facile, au contraire. Je me suis
battu pour mener la course de bout en bout. C'est très personnel, ce n'est pas
vis à vis de la concurrence, mais je me suis mis la barre très haut, j'avais un
haut niveau d‘exigence.
Quand Vincent (Riou – PRB) est parti, j'aurais dû être
content, mais j'étais déçu car je savais qu'on allait faire une belle bagarre,
aux entraînements, on se tirait la bourre. Je n'ai pas réfléchi dix secondes
que déjà Jérémie était derrière moi. J'ai juste créer la distance il y a trois
jours ; Peut être parce que j'étais plus en confiance avec le bateau. J'ai
eu un feeling et des sensations géniales, j'étais bien. J'arrivais à sentir à
la barre le bon matossage d'une voile ou une algue dans le safran. Je sentais
quand il fallait attaquer. J'ai beaucoup barré depuis les Açores, plus que la
moitié du parcours. Je voulais aller vite.
J'ai perdu mon spi aux Acores, juste après le passage du
front, puis j'ai déchiré mon gennaker mais j'ai pu réparer. Donc je n'avais
plus le choix, il fallait que je sois plus rapide que Jérémie, car je savais
qu'à la fin ça allait être poussif. Je termine la course complètement cramé, et
pourtant je suis quelqu'un de très en forme. C'est beaucoup intense qu'un
rythme de Vendée Globe, j'ai été à fond tout le temps et il n'aurait pas fallu
que ça dure deux jours de plus parce que je n'aurais pas pu maintenir le même
niveau d'intensité. Sur le dernier bord, je savourais, je pensais à la suite. A
la fois c'est triste de quitter le bateau, mais dans quatre ans je reviens en
multi ! »
Deux liens vers de vidéos de l'arrivée de François Gabart
https://www.youtube.com/watch?v=C_xLVDnnGRA
Jeudi 13 Novembre 2014
Les nénerfs à vivif !
En bon marin qu'il est, François semble tenir le bon bout. 96 milles d'avance sur Jérémie Beyou,
ça sent bon bon bon, et c'est bon bon, c'est bonbon, c'est bon pour le moral !
ça sent bon bon bon, et c'est bon bon, c'est bonbon, c'est bon pour le moral !
Encore une nuit d'efforts et de vigilance, tiens bon François on est tous avec toi !
Article publié sur le site de macif course au large
Attendu demain, MACIF prêt à se battre pour la victoire jusqu’à Pointe-à-Pitre!
Depuis le cap Fréhel, dimanche 2 novembre, François orchestre une partition parfaite en tête de la flotte IMOCA. Et le voilà à quelques encablures de son rêve d’enfant : gagner la Route du Rhum ! Depuis deux jours, le skipper du 60 pieds MACIF a allongé la foulée pour distancer son dernier adversaire, Jérémie Beyou, d’une centaine de milles. Cet écart sera-t-il suffisant pour l’emporter ? La légende de la Route du Rhum s’est parfois écrite dans l’enroulement de la Guadeloupe et les dévents de ses montagnes.
L’arrivée de François Gabart devrait se conjuguer avec un alizé d’est-nord-est instable, avant un tour de l’île Papillon sous des grains parfois orageux et des vents irréguliers. Concentration totale exigée pour ces ultimes moments de course où un retour de Jérémie est toujours possible ! « La victoire sera d’autant plus belle qu’elle reste incertaine jusqu’au bout », martèle François, prêt à se battre pour une éventuelle régate finale. L’histoire pourrait même s’accompagner d’un record de course en IMOCA ; le charentais est attendu vendredi vers 19h HF à Pointe à Pitre, soit quelques heures de mieux que les 12 jours et 11 heures réalisés par Roland Jourdain en 2006.
Dans quelles conditions navigues-tu ? Les grosses chaleurs sont-elles là ?
François Gabart : « Nous naviguons au portant, avec des vents qui faiblissent et moins de grains violents comparé aux derniers jours ; mais je reste vigilant, ils peuvent revenir. Il fait chaud, très chaud. L’avantage des grains, c’est qu’ils rafraîchissaient l’atmosphère ! Par contre, le vent n’est pas comme annoncé par les prévisions, il est un peu à l’envers. Le principal est que ça glisse, que ça avance vers la Guadeloupe. Surtout, l’écart est maintenant conséquent avec Jérémie et il semblerait que nous ayons à peu près les mêmes conditions. C’est plutôt rassurant. Car 100 milles, c’est un écart qui peut fondre comme neige au soleil, surtout au soleil caribéen ! »
Depuis mardi et en l’espace d’une nuit, l’écart avec Jérémie s’est creusé de 40 à 100 milles. Comment l’expliques-tu ?
F.G. : « Les conditions étaient très compliquées. Nous avons eu beaucoup de grains violents, il a fallu se battre. Je n’ai rien lâché mais j’imagine que lui aussi. Ai-je eu un peu plus de réussite ? ou a-t-il eu un petit souci technique dont il n’aurait pas parlé ? Je n’en sais rien... Personnellement, j’étais en forme, j’ai beaucoup barré et je n’ai pas trop ménagé ma peine. Je suis bien content d’avoir ce pécule d’avance. »
Comment appréhendes-tu le tour de la Guadeloupe? Que peux-tu craindre ?
F.G. : « Les fichiers météo, à 150 milles de la Guadeloupe, ne sont pas bons. Nous connaissons tous les règles générales ; sous la Guadeloupe, il n’y a pas de vent ! Il suffit d’avoir une molle complète durant cinq heures, que les adversaires derrière touchent des alizés de 15-20 nœuds, et les petits copains reviennent à toi… Ce qui est sûr, c’est que cela va être très dur. Dans ma tête, je suis prêt à ce que Jérémie revienne au contact. Si c’est le cas, ce sera une régate sous la Guadeloupe. Je ne vais pas dire que je le souhaite mais si cela arrive, je serai là ! Et prévenez-le : les derniers milles seront durs à prendre ! Je ne vais pas me laisser faire… La victoire sera d’autant plus belle ! »
Jusqu’à maintenant, ta partition sur ta première Route du Rhum, semble parfaite. Est-ce ton point de vue et quels ont été les moments clés de ta course ?
F.G. : « C’est un peu tôt pour tirer des bilans. Mais oui, jusque-là, l’histoire est belle et j’espère qu’elle le sera jusqu’au bout. Pour l’heure, je suis content de ce que j’ai fait. Je sentais bien le bateau. Dès la Manche, j’ai attaqué, j’ai été le premier à tirer sur la barre pour aller chercher le front. J’ai eu des problèmes techniques dans le golfe de Gascogne, des moments difficiles comme ceux-là où je n’ai pas lâché. Et jusqu’à maintenant, je n’ai pas trop mal géré les retours successifs de Jérémie. Plusieurs fois, j’étais en tête et je rentrais dans les zones de molle en premier, comme lors de la dorsale entre le Portugal et les Açores. Et ça revenait par derrière. Après les Açores, pour récupérer l’alizé, le front est arrivé par derrière et Jérémie réduisait l’écart. Mais j’ai toujours réussi à avoir un positionnement et un contrôle qui faisaient qu’il ne me passait pas. C’est exactement ce à quoi je vais m’atteler dans les prochaines 24 heures ! »
Ta condition physique a-t-elle joué une part importante dans ta capacité à conserver le leadership?
F.G. : « J’étais bien et je le suis toujours. Je m’impressionne moi-même dans ma capacité à récupérer vite, facilement, c’est top. Physiquement, j’ai toujours été dans le match. Et j’ai la chance de n’avoir jamais eu le mal de mer de ma vie. J’ai beaucoup barré ces derniers jours, et vraiment, physiquement, je suis aux taquets. Jérémie est un garçon préparé également.»
Si proche de l’arrivée, sens-tu déjà les saveurs exotiques de la Guadeloupe ?
F.G. : « J’ai une salade ananas-papaye dans mon sac de nourriture aujourd’hui, ça commence à être un peu tropical ! Le tour de la Guadeloupe, s’il est très compliqué sportivement, offre une transition exceptionnelle : tu sors de dix jours de mer et tu te retrouves sous le vent d’une île équatoriale. Les vents qui descendent de la terre peuvent être gavés d’odeurs hallucinantes quand on quitte un monde minéral plutôt pauvre en odeurs. Cela fait un chouette sas entre l’océan Atlantique et l’arrivée ; ces quelques heures près de la côte où des bateaux viendront peut-être. Il faut aussi en profiter. Ce sera difficile car il y a la pression sportive que je m’impose. Mais humainement, c’est un moment sympa à vivre. »
Articles publié sur le site officiel de la Route du Rhum
François Gabart (Macif) : "Dans ma tête, je suis
prêt à ce que Jérémie revienne au contact."
Nous naviguons au portant, avec des vents qui faiblissent et
moins de grains violents comparé aux derniers jours ; mais je reste
vigilant, ils peuvent revenir. Il fait chaud, très chaud. L'avantage des
grains, c'est qu'ils rafraîchissaient l'atmosphère ! Par contre, le vent n'est
pas comme annoncé par les prévisions, il est un peu à l'envers. Le principal
est que ça glisse, que ça avance vers la Guadeloupe. Surtout, l'écart est
maintenant conséquent avec Jérémie et il semblerait que nous ayons à peu près
les mêmes conditions. C'est plutôt rassurant. Car 100 milles, c'est un écart
qui peut fondre comme neige au soleil, surtout au soleil caribéen !
Les fichiers météo, à 150 milles de la Guadeloupe, ne
sont pas bons. Nous connaissons tous les règles générales ; sous la
Guadeloupe, il n'y a pas de vent ! Il suffit d'avoir une molle complète
durant cinq heures, que les adversaires derrière touchent des alizés de 15-20
nœuds, et les petits copains reviennent à toi… Ce qui est sûr, c'est que cela
va être très dur. Dans ma tête, je suis prêt à ce que Jérémie revienne au
contact. Si c'est le cas, ce sera une régate sous la Guadeloupe. Je ne vais pas
dire que je le souhaite mais si cela arrive, je serai là ! Et
prévenez-le : les derniers milles seront durs à prendre ! Je ne vais
pas me laisser faire… La victoire sera d'autant plus belle !
C'est un peu tôt pour tirer des bilans. Mais oui, jusque-là,
l'histoire est belle et j'espère qu'elle le sera jusqu'au bout. Pour l'heure,
je suis content de ce que j'ai fait. Je sentais bien le bateau. Dès la Manche,
j'ai attaqué, j'ai été le premier à tirer sur la barre pour aller chercher le
front. J'ai eu des problèmes techniques dans le golfe de Gascogne, des moments
difficiles comme ceux-là où je n'ai pas lâché. Et jusqu'à maintenant, je n'ai
pas trop mal géré les retours successifs de Jérémie. Plusieurs fois, j'étais en
tête et je rentrais dans les zones de molle en premier, comme lors de la
dorsale entre le Portugal et les Açores. Et ça revenait par derrière. Après les
Açores, pour récupérer l'alizé, le front est arrivé par derrière et Jérémie
réduisait l'écart. Mais j'ai toujours réussi à avoir un positionnement et un contrôle
qui faisaient qu'il ne me passait pas. C'est exactement ce à quoi je vais
m'atteler dans les prochaines 24 heures !"
Jérémie Beyou-Maître Coq (IMOCA), 2ème au classement de 4h
« C'est un peu ralenti comme prévu. On n'a plus les
grains violents comme les nuits précédentes, on est dans les alizés, mais en
revanche on n'a plus beaucoup de vent la nuit. On a une quinzaine de nœuds, en
moyenne on a plutôt 12 nœuds. La mer est plate, l'idée c'est d'avancer vite
dans ce vent là sans trop faire attention à l'angle, et en faisant plutôt route
vers le but. Comme cela, on ajustera la trajectoire au dernier empannage selon
où on sera dans 24h. Gilles Lamiré n'est pas loin mais je ne le vois pas au
classement. C'est rigolo d'avoir les Multi50 à côté de nous. Entre Lalou et
Erwan, la bagarre est sympa. Cela va faire comme chez nous, François s'est fait
la malle les deux derniers jours, il m'a mis une soixantaine de milles gratos :
cela fait un peu mal aux dents. Il a dû avoir moins de grains. On devrait
arriver d'ici 20 à 30 heures en Guadeloupe. A la fin selon l'oscillation du
vent, je verrai si je dois empanner et naviguer sous spi ou gennaker. Après il
reste le tour du bazar à faire, cela va être sympa. J'ai vu qu'il y avait eu
des rebondissements lors du tour pour les Ultimes avec des alizés d'est-nord
est bien cachés par la montagne. Cela fait tout de suite des écarts de vitesse
énorme. Il faut y croire jusqu'au bout. J'essaye de faire avancer bateau plus
vite possible. Je ne suis pas à l'abri d'une mauvaise surprise sous un grain.
La nuit dernière sous les grains, mon spi ne voulait pas descendre, cela a été
un peu scabreux. »
ERWAN LE ROUX (FenetréA Cardinal) remporte la Route du Rhum en Multi 50 et bat le record de la catégorie !!!
Erwan Le Roux bat de 12 heures 15 minutes le temps de
référence des Multi50 détenu depuis 2006 par Franck-Yves Escoffier (11 jours 17
heures et 28 s). Pugnace et ultra talentueux, le skipper de FenêtréA-Cardinal
partait de Saint-Malo avec la ferme intention de briller sur cette
transatlantique en solitaire, à laquelle il participait pour la deuxième fois
(6e en 2010).
Mardi 11 Novembre 2014
Après Loïk Peyron (Banque Populaire VII), vainqueur, et Yann Guichard (Spindrift 2), c'est Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) aujourd'hui qui vient compléter le podium de cette Route du Rhum.
Autres arrivées du jour, dans l'ordre : Lionel Lemonchois (Prince de Bretagne), Sidney Gavignet (Musandam Oman Sail) et Francis Joyon (Idec Sport).
Lundi 10 Novembre 2014
Loik Peyron remporte la 10e édition de la Route du Rhum,
avec "cerise sur le bateau" (dixit Peyron à son arrivée à Pointe à Pitre),
un nouveau record de l'épreuve : 7 jours 15h et 8mn
Photos A.Courcoux publiées sur le site officiel de la Route du Rhum
Yann Guichard, arrivé ce soir à 19h20, termine 2e de l'édition 2014
Publié sur le site officiel de la Route du Rhum
Les premiers mots de Loïck Peyron
« La dernière journée était difficile, depuis ce matin
au large de la Désirade, il y a eu beaucoup de manœuvres. Je pense que je vais
bien dormir. Cela fait sept éditions pour moi ! C'était bien ! C'est
une situation exceptionnelle de barrer un magnifique bateau à la place d'Armel.
Nous avons tout bien fait avec une équipe géniale et la présence d'Armel. Cette
victoire, c'est grâce à l'équipe Banque Populaire.
"Je n'imaginais plus repartir sur un bateau comme
celui-ci et gagner la Route du Rhum. Ce n'est jamais simple une course comme
celle-là, et c'est ce qui est passionnant. C'est très stressant aussi.
Supporter les hautes vitesses dans une mer cassante, c'est compliqué. On a bien
mené le bateau. Je me suis fait peur en permanence. C'est le but du jeu sur ces
multicoques ! On doit manager en permanence le bateau. Une nuit, je me
suis endormi à la barre et ça a failli mal tourner. Elle est jolie cette
victoire, c'est peut-être la plus jolie. Le record est anecdotique. C'est la
cerise sur le gâteau.
Nous avons parlé avec le bateau. Durant la course, pendant
sept jours. C'était bien que ça se termine. Les dernières 24 h sont en général
les plus longues et celles-ci ont été éprouvantes. Mais il y a quand même plein
de jolis moments. Nous avons eu une inquiétude sur bras de liaison, je m'en
suis aperçu le troisième jour. J'ai appelé l'équipe, on a fait le bilan, j'ai
visité la poutre en mode spéléologue… mais tant que le bateau n'était plié,
c'était bon. J'ai un bateau solide, et cela prouve combien la mer était
difficile. Il y a eu d'autres petites mésaventures, mais qu'on ne raconte pas.
Depuis douze ans, je ne fait plus de multicoque en
solitaire. Je ne rêvais plus de faire une Route du Rhum sur un bateau comme ça…
C'est ça qui est fou. Quand j'ai accepté la mission, alors je voulais être à la
hauteur d'Armel. Dès le premier soir en bagarre avec Thomas, je sentais
bien les choses. Un Vendée Globe ? Ah non merci ! C'est gentil, mais je
ne repartirais pas sur un Vendée Globe. Dans quatre ans, je repars sur la Route
du Rhum sur mon petit jaune. Cette fois-ci était une aparté magnifique, génial
à vivre. C'était la première et la dernière. La suite sera la coupe de
l'America avec Artemis… je les rejoins dans quelques jours à San Fransisco, et
on ira en Australie pour faire du bateau qui vole, du moth à foils… »
Publié sur le site officiel de la Route du Rhum
Le dernier des IMOCA
Si le duel entre François Gabart et Jérémie Beyou est
toujours d'actualité en tête de la flotte IMOCA, un autre match à deux se joue
entre les deux derniers : Tanguy de Lamotte qui a fait une escale
technique à Brest et Alessandro di Benedetto qui a connu pas mal de problèmes
techniques…
180 milles par rapport à l'arrivée à Pointe-à-Pitre séparent ces solitaires qui
naviguent tous deux au milieu de la flotte des Class40, dans l'Est des
Canaries, grâce à un alizé encore un peu poussif mais qui devrait se stabiliser
ces prochaines heures. Il faut donc veiller aux bascules et se recadrer
judicieusement pour éviter des minima barométriques qui se dispersent sur la
route. La glissade vers le Sud devrait emmener ces deux retardataires jusqu'au
25° parallèle Nord où le flux d'Est à Nord-Est est plus établi.
Tanguy De Lamotte
(IMOCA) :
« Le soleil se lève, je suis au petit déjeuner et à la
météo comme tous les jours. J'ai 15 nœuds de vent, je suis sous gennaker avec
grand-voile haute et ça va plutôt bien. J'ai pu me reposer un peu plus que
d'habitude car je n'avais pas bien dormi jusque-là. Je suis reparti de derrière
avec un bateau qui va un peu plus vite que celui d'Alessandro (Di Benedetto).
Être avec les Class40, ce n'est pas très glorieux mais c'est très sympa.
Malheureusement, j'essaye de les voir mais je ne les aperçois pas car je suis
encore trop loin. J'espère bien pouvoir rattraper Alessandro. J'ai un bateau
qui a quand même dix ans de moins que le sien et les gros soucis que j'ai eus
au départ sont maintenant résolus. J'ai pris une option un peu plus Sud que les
autres au moment des Açores. Ce sera dur de faire match égal avec les leaders
François (Gabart) ou Jérémie (Beyou). Dans mon tableau de chasse, ça commence
par Alessandro.
On va voir ce que je peux faire. Je me disais que je pouvais
rattraper Alessandro en vitesse et les autres en tactique…
J'ai repris mes habitudes de célibataire : ranger mes
chaussettes, prendre mon café, faire ma vaisselle, mon ménage, m'occuper des
vidéos, de la météo, un vrai rythme routinier que je retrouve du Vendée Globe.
Je retrouve mes réflexes en IMOCA que j'ai découvert au Vendée Globe et c'est
sympa. Il y a une grosse différence avec ce nouveau bateau. Je m'en suis rendu
compte tout au long de l'année depuis que j'ai commencé les entrainements.
L'année dernière, j'étais à armes égales avec Alessandro alors que là ce n'est
plus le cas. Physiquement, c'est plus difficile et c'est pour ça que j'ai eu du
mal à prendre des repères en début de course. J'ai de la chance d'avoir ce
bateau jusqu'au prochain Vendée Globe… Belle aventure sur l'eau comme à terre.
On arrive au 15e enfant sauvé ce matin. C'est bien de voir que cela fonctionne
et que la machine s'emballe… Je suis en train de peaufiner la météo. Les Class
40 devant vont aider à la lecture. Pour l'instant je suis sur un bord tribord
amure. C'est encore un peu nuageux et j'espère que ça va se découvrir un peu
mais il fait bon. Je suis le dernier IMOCA mais je ne lâche rien pour arriver
le plus vite possible. »
Dimanche 9 Novembre 2014
TIENS BON FRANCOIS !!!
Ce soir au pointage de 23h, François Gabart, sur MACIF, était touchours touchours en tête de la course (en IMOCA of course), avec 34.3 milles d'avance sur son rival, le coriace Jérémie Beyou (Maître Coq) qui ne se décide touchours, touchours pas, à lâcher l'affaire et les basques de notre champion.
Le suspense devient stressant. En effet, François fait la course en tête, avec la pression permanente de savoir Beyou pas loin derrière. La moindre erreur risque donc de se payer cash, et cher. Le mérite de François n'en est donc, pour l'instant, que plus grand, de garder la tête froide dans la bagarre intense qu'il livre à son poursuivant.
Si MACIF pouvait prendre un peu le large, et mettre à bonne distance Maître Coq, ce serait forcément un soulagement pour nous tous qui commençons sérieusement à être sur les nerfs pour les uns, ou au bord de l'apoplexie pour les autres !
Sinon, chez les femmes, Youpi yahooooo, Anne Caseneuve sur Anéo (catégorie Rhum), a pris provisoirement la tête de la course ! Youhooooooouuuuu !!!
Enfin, un grand coup d'chapeau à Loïk Peyron qui, sauf accident, devrait cette nuit, non seulement remporter sa première Route du Rhum, mais également battre le record de l'épreuve jusqu'ici détenu par Lionel Lemonchois, s'il arrive avant 7h19 lundi matin. Or actuellement, son arrivée serait prévue aux alentours de 3h du matin !!!
Pour quelqu'un qui a remplacé au pied levé Armel Le Cléach, blessé à la main cet été, l'exploit n'en est que plus beau et méritoire !
Vous trouverez ci-dessous quelques articles relevés sur le site de Macif course au large, et de la Route du Rhum. Mais en ce moment c'est un peu la disette dans les medias. Autant pour le départ de la course, la couverture avait été maximale, que ce soit à la télévision, dans les journaux ou sur le net ... Autant depuis, j'ai beau aller à la pêche partout pour tenter de vous dénicher des infos, le suivi de la course est souvent réduit à peau de chagrin !
Publié sur le site officiel de la Route du Rhum
Gabart et Beyou font le break
Grâce à leurs trajectoires un peu plus ouest que leur
poursuivants, François Gabart (Macif) et Jérémie Beyou (Maître Coq) ont pris la
poudre d'escampette dès que le vent à basculé au nord-ouest. Ils progressent
vers le sud-ouest 100 milles devant le 3e Marc Guillemot (Safran). Tous les
IMOCA naviguent depuis ce matin sous spi, à plat, et dans des températures qui
grimpent. Objectif : ne pas traîner sous peine de se faire rattraper par
l'anticyclone des Açores qui prend ses aises.
Il a fallu manoeuvrer et empanner à plusieurs reprises cette nuit et ce
vendredi matin pour rester sur la bonne trajectoire, entre deux bulles sans
vent. Les IMOCA poussés par un vent de Nord-Est peu établi ne sont pas sortis
d'affaire, et ce ne sera pas simple jusqu'à l'autoroute des Alizés positionnée
assez bas (sous la latitude des Canaries).
François Gabart (Macif) et Jérémie Beyou (Maître Coq) se
livrent à un duel sans merci, séparés de seulement 15 milles. La moindre erreur
est interdite ! Derrière, Marc Guillemot ((Safran) a perdu du terrain depuis
hier soir jeudi, et se trouve très décalé à l'Est par rapport aux deux leaders.
Armel Tripon (For Humble Heroes), dans le sillage de Marc, semble peiner en
termes de vitesse. Louis Burton (Bureau Vallée) va devoir empanner dans la
journée pour éviter de se retrouver encalminé dans la dorsale, idem pour
Alessandro di Benedetto qui déplore plusieurs gros soucis techniques à bord de Team
Plastique-AFM Téléthon : le foc solent est déchiré et inutilisable, et il
ne reçoit plus de fichiers météo depuis la matinée du 6 novembre.
Publié sur le site de www.macifcourseaularge.com
Régate collée serrée
Ca bataille sec au milieu de l’Atlantique ! MACIF
et Maitre Coq ne se quittent plus. En position de chasseur, Jeremie Beyou
compte bien profiter du moindre faux-pas ou de la moindre opportunité pour
tenter de passer devant le leader François Gabart. Malgré ces attaques et
cette pression, le skipper de MACIF qui se démène pour retenir les assauts de
son adversaire direct, ne lâche rien et fait même mieux en continuant de le
garder à distance. Ainsi, au classement de 8 heures, MACIF maintient son
matelas d’avance de plus de 25 milles sur Jeremie Beyou, toujours en embuscade.
Les deux régatiers ont manœuvré toute la nuit. Aux alentours
d’une heure du matin (heure française) alors qu’ils faisaient route cap vers
l’ouest, Maitre Coq a plongé en premier aux Sud, MACIF a embrayé dans la foulée
et se situe désormais dans une position légèrement plus ouest qui lui permet de
tenir à distance son compagnon de régate.
François Gabart navigue actuellement au portant à près de 13
nœuds, dans des alizées de 12 à 18 nœuds de Nord-Est instables et avec des
grains à négocier. Le skipper de MACIF attaque désormais la longue ligne droite
qui le mènera à l’arrivée à Pointe-à-Pitre et devrait glisser dans le même
système météo jusqu’au bout. Mais avant de franchir la mi-parcours en fin de
journée, il devra réaliser d’autres empannages et rester sur ses gardes !
Publié sur le site de www.macifcourseaularge.com
MACIF et François Gabart à la bagarre avant les alizés
Cinq jours que le coup de canon de la Route du Rhum –
Destination Guadeloupe a été donné, et MACIF approche la mi-course dans une
position de chef de flotte qu’il n’a pas quitté. Naviguant désormais sous spi,
au sud-ouest de l’Archipel des Açores, François Gabart tente d’optimiser sa
trajectoire en marge d’un front froid ondulant et dans un flux de Nord-Est
assez faible, où les grains sont fréquents. Avec Jérémie Beyou dans son
rétroviseur, le skipper de MACIF tente de longer une petite bulle anticyclonique
pour plonger ensuite vers le sud et rejoindre l’autoroute des alizés, d’ici
dimanche. La bagarre s’annonce vive avec son partenaire d’entraînement de
Port-La-Forêt quand les autres concurrents, dont Marc Guillemot, plus à l’Est,
sont à plus de 100 milles. Rien n’est joué !
Depuis le départ, tu
mènes la flotte des IMOCA, comment l’expliques-tu ?
François Gabart : « Il y a plein de petites choses. Je
n’ai pas fait trop d’erreurs en terme de trajectoire, ma stratégie générale
était la bonne. Et le bateau a été stoïque ! J’ai fait la différence la
première nuit. Les autres ont mis un peu plus de temps à entrer dans le match.
Ils n’ont pas attaqué tout de suite en Manche ou tiré sur la barre comme je
n’ai pas hésité à le faire pour aller chercher le front. Mais maintenant, ils
ont l’air d’être chauds les amis ! Jérémie (Beyou) revient bien. Il va falloir
jouer… et être bon jusqu’à la fin ! »
Comment envisages-tu
la deuxième partie de course ?
F.G. : « Il reste encore du chemin, au moins la moitié.
Pour rester leader, il va falloir naviguer vite, être concentré sur le bateau,
faire les bons choix météo. Question grands choix stratégiques, cela devrait
être plus simple. Par contre, l’alizé est très perturbé en permanence. Le vent
actuellement n’est pas du tout comme il était prévu. C’est plus compliqué et
plutôt au feeling. Dans l’alizé, il faut avoir un peu de réussite, j’espère que
j’en aurais ! Et il ne faut pas oublier que si l’on doit rester à fond sur le
bateau, il faut garder des forces pour être performant jusqu’aux dernières
heures. »
Comment gères-tu ces
zones de vent faible qui vous cernent dernièrement ?
F.G. : « L’idée est d’éviter au maximum ces zones ! La
météo nous le permet plus ou moins et en l’occurrence, ce n’est pas là où j’ai
été le meilleur. Jérémie s’en est mieux tiré que moi il y a deux jours. J’avais
de l’avance et il est parvenu à bien réduire l’écart. »
Le regard d’Antoine
Gautier, responsable technique et « Monsieur Performance » du Team MACIF :
« Dans les heures qui viennent, François va devoir aller au bon
endroit au bon moment ! Il va devoir traverser une petite bulle anticyclonique
avant de descendre vers le sud pour toucher les « vrais » alizés qui sont
plutôt faiblards : 10-15 nœuds au lieu de 20-25 nœuds. Cela pourrait se
produire dimanche, voire lundi. La deuxième partie de course paraît plus
aléatoire. Au départ, nous nous attendions à un duel avec Vincent Riou
(abandon) en raison du potentiel de vitesse des deux bateaux. Mais nous savions
aussi que Jérémie, même avec un bateau moins rapide que MACIF, était très au
point question stratégie et navigation. Il l’a démontré en remportant la
Solitaire du Figaro. Et il ne faut pas enterrer Marc Guillemot, plus à l’Est.
Il pourrait plonger vers le sud plus tôt, prendre ainsi une option pas évidente
au regard des fichiers météo. C’est loin d’être gagné ! »
Publié sur le site officiel de la Route du Rhum
Jérémie Beyou – Maître Coq (Imoca) – 2ème au
classement de 4h00.
« Ce sont les grands refus ! C'est instable avec des
grains. Cela va aller vite pour finir. Nous avons entre 14 et 18 nœuds. Là, il
ne faut pas faire d'erreur. C'est la bagarre avec François (Gabart) pour la
première place, il faut faire les bons choix. Je ne regarde pas beaucoup
autour, je suis sur les réglages de la machine. Là j'ai 20 noeuds de vent,
c'est un vent très irrégulier car il y a des grains, la mer est très plate, on
est assez serré sous gennaker. Il y aura peut-être des empannages, on va faire du
Sud. Je pense en effet que c'est un duel avec François, à la régulière. Le
problème, c'est qu'il y a quand même le tour de la Guadeloupe à faire et l'on
ne sait jamais ce qu'il peut se passer. J'ai bien dormi la nuit dernière et
j'ai bien mangé depuis le début donc le moral est bon. On va continuer ainsi et
ce sera bon jusqu'à la fin. »
Publié sur le site officiel de la Route du Rhum
Blessure pour Alessandro di Benedetto
"Je vais bien maintenant mais pas mal de choses se sont
passées ce matin. Le vent avait faibli, j'ai envoyé le spi léger de tête, mais
il n'a même pas eu le temps de s'ouvrir qu'il était déjà déchiré, base de
chaussette cassée pour éviter qu'il finisse dans l'eau. Je me suis cogné le
bassin/sacrum sur une partie en aluminium du bateau, je vais devoir en parler
au Docteur Chauve, j'ai aussi cogné un coude, mais le tout n'est pas grave.
J'ai envoyé le spi lourd de tête, finalement. Je suis bien à bord, et j'ai
soif."
Alessandro Di Benedetto
Publié sur le site officiel de la Route du Rhum
Maxi Solo Banque Populaire VII attendu à 3h30 (heure
de Paris) sur la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre
A Pointe-à-Pitre, le tapis rouge devant la place de la
victoire est paré à accueillir les premiers pas du vainqueur. Sauf imprévu,
Loïck Peyron et son maxi trimaran de 31,50 m devraient couper la ligne
d'arrivée de la 10e édition de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe cette
nuit à 3h30 (heure de Paris) après avoir contourné l'île Papillon… et peut-être
battre le record de Lionel Lemonchois ! Le reste de la flotte subit une
météo instable, gavée de lignes de grains, obligeant les skippers à des
manœuvres incessantes… Une dernière ligne droite harassante.
Il fait lourd et humide en Guadeloupe, même si les fortes
précipitations ne sont aujourd'hui plus d'actualité. L'arrivée de Loïck Peyron
dans la nuit se fera sous un temps instable, très nuageux avec quelques averses
et grains. L'alizé modéré soufflera entre 10 et 17 nœuds, et sera plus soutenu
sur le nord et sud de l'île, tout en demeurant assez faible sous le vent de la
côte ouest. Une situation qui pourrait permettre au skipper du Maxi Solo Banque
Populaire VII de battre le record de Lionel Lemonchois établi en 2006 (7 jours
17 heures 19 minutes et 6 secondes) s'il coupe la ligne d'arrivée avant 07 h 19
mn et 06 s (heure Paris). A 240 milles dans son tableau arrière, Yann Guichard
sur Spindrift 2, est attendu en Guadeloupe une dizaine d'heure après. Le gros
de la troupe des Ultime devrait arriver dans la journée du mardi 11 novembre à
Pointe-à-Pitre.
Publié sur le site officiel de la Route du Rhum
Nuit blanche rythmée par des grains
Nuit difficile pour Prince de Bretagne. A 750 milles de l'arrivée,
Lionel Lemonchois s'est fait piéger dans une ligne de grain, une vaste zone
sans vent de laquelle il a beaucoup de mal à sortir. De quoi enrager. D'autant
que la 3e place est en jeu et que Sébastien Josse, l'autre prétendant au
podium, file dans le sud à plus de 20 nœuds de moyenne.
Du côté des IMOCA et des Multi50,
c'est la même ambiance. François Gabart (Macif) et Jérémie Beyou (Maître Coq)
sous gennaker bataillent pour la première place au beau milieu de l'Atlantique
à 1550 milles de l'arrivée. Gênés par un vent capricieux qui oscille entre 10
et 22 nœuds, les solitaires ne lâchent pas leurs écoutes pour éviter les
sorties de route. 836 milles séparent le leader François Gabart du dernier
Tanguy de Lamotte (Initiatives Cœur) situé entre Madère et Les Canaries au
milieu de la flotte des Class40. Sur leurs bolides de 50 pieds, Erwan Le Roux
(FenêtréA Cardinal) et Lalou Roucayrol (Arkema Région Aquitaine) filent à 20
nœuds sous gennaker en bordure de l'anticyclone des Açores. Les deux lascars se
contrôlent, façon régate en baie de Quiberon.
Gros écarts en Classe Rhum et Class40
Avec 200 milles en latéral entre le leader Kito de Pavant (Otio Bastide
Medical) et celui positionné le plus à l'Est, Patrice Bougard (Kogane) qui
pointe plein sud vers l'archipel des Canaries, la flotte des 32 Class40 s'étire
sur 837 milles, Nicolas Thomas (Guadeloupe Grand Large-1001 piles Batteries)
progressant à la latitude de Lisbonne. Tous contournent l'anticyclone des
Açores, les premiers sont déjà dans les alizés. A cause d'un écroulement
progressif du vent en bordure d'anticyclone, le monocoque de l'Italien Andrea
Mura (Classe Rhum Vento Di Sardegna) a laissé filer le multicoque d'Anne
Caseneuve (ANEO) qui progresse au sein de la flotte des Class40… Le premier Classe
Rhum a encore plus de 2 000 milles à parcourir et le dernier, le Portugais
Ricardo Diniz (Parisasia.fr), reparti de La Corogne ce dimanche matin est à
plus de 3 000 milles ! Un écart logique au vu de la différence énorme
entre ces bateaux anciens ou de croisière et les machines ultrasophistiquées
des leaders…
Jeudi 6 Novembre 2014
Ci-dessous 3 liens vers 3 vidéos de François en pleine course,
publiées sur le site www.macifcourseaularge.com
Vidéo du 6 Novembre
https://www.youtube.com/watch?v=AH2CDC1MIVU
Vidéo du 5 Novembre
François en pleine pétole
https://www.youtube.com/watch?v=M0DBEKgrH70&list=PL6i0LCVcNJykRJHcOTht4pRNk8ufbk8rh
Vidéo du 4 Novembre
https://www.youtube.com/watch?v=9s90cm_GsXk
Ouf ! Ce soir, ça va mieux les gars !
Hier, François nous filait les choquottes : son avance sur Jérémie Beyou et Marc Guillemot, fondait comme un esquimau en string guimauve dans un salon de bronzage.
Avarie ? Réparations en cours ? Mauvais choix de route par rapport aux autres ?
Que nenni Nini !
En fait, MACIF ronronnait dans la pétole (voir rubrique « Lexique marin pour les crétins ») et Gabart tentait de prendre son mal en patience en attendant d’en sortir, et de toucher à nouveau du vent.
Mais depuis aujourd’hui, c’est reparti mon kiki ! François a remis le paquet et s’est remis à gratter des milles d’avance sur ses deux adversaires les plus proches :
51.20 milles d’avance sur Jérémie Beyou, et 80.90 sur Marc Guillemot, au pointage de 20h00.
UN POINT SUR NOS CHOUCHOUS
Où sont les femmes ? Avec leurs rires pleins de la-a-rmeu ?
Dîtes-moi où sont les femmes les femmes les femmes où sont les femmes ?
Dîtes-moi où sont les femmes les femmes les femmes où sont les femmes ?
Eh bien déjà, l’une d’entre elle fait malheureusement partie de ceux qui ont dû abandonner (voir liste ci-dessous). Il s’agit de Philippa Hutton Squire. Dommage.
Mais les 3 autres représentantes de la gent féminine sont toujours bel et bien dans la course.
En Rhum, Anne Caseneuve (sur Anéo), est même 2e du classement de la catégorie, à seulement 14 milles du premier ! Super !
Les deux autres, en Class 40, Miranda Meron (sur Campagne de France), et Juliette Petres (sur Eau et Patrimoine), sont respectivement 9 et 18e au classement de leur catégorie.
Tenez bon les filles !
Sinon en Class 40, le petit protégé des cougars, Paul Hignard, est actuellement 23e,
et Jean Galfione, reparti après réparation, 30e.
et Jean Galfione, reparti après réparation, 30e.
Enfin en IMOCA, Alessandro Di Benedetto et Tanguy de Lamotte sont respectivement 6 et 7e de leur catégorie.
UN POINT SUR LES ABANDONS
Ils sont désormais 21 a avoir dû renoncer. Voici la liste des malheureux :
En Ultime
Thomas Coville
En IMOCA :
Vincent Riou et Bertrand de Broc
En Multi 50
Hervé de Carlan
Loïc Fequet
Gilles Buekenhout
Pierre Antoine
Alain Delhumeau
Erik Nigon
En Class 40
Arnaud Boissières
Nicolas Troussel
Alain Roura
Sébastien Rogues
Christophe Coatnoan
Marc Lepesqueux
Philippa Hutton Squire
François Angoulvant
Thierry Bouchard
En Rhum
Bob Escoffier (hélitreuillé aujourd’hui)
Julien Mabit
Nils Boyer
Mercredi 5 Novembre 2014
François Gabart était toujours en tête mais avait vu fondre son avance sur Jérémie Beyou (Maître Coq), de 42 milles à seulement 21 milles au dernier pointage. Pourtant Beyou dit avoir connu des problèmes techniques qui l'ont freiné, mais François lui, a dû faire face au manque de vent. Espérons que dans la nuit, notre chouchou se remettra à grignoter un petit matelas supplémentaire de milles d'avance !
Extrait du site officiel de la Route du Rhum
François Gabart (MACIF) : « C’est plutôt clair dans ma tête depuis le départ. »
« Il n'y a pas beaucoup de vent, mais on vient d'en retoucher. Les 18 dernières heures étaient catastrophiques. Là, il y a 10-12 nœuds à nouveau au prés, la mer s'est calmée, c'est de la longue houle maintenant qui nous pousse un peu derrière, donc c'est pas trop désagréable et Macif repart .
J'ai souffert des conditions des premières 48h. Le vent a pas mal tapé mais surtout il y avait beaucoup de vagues. Ce qui n'était pas attaché volait dans le bateau.
J'ai eu quelques soucis à droite à gauche, mais rien de très grave. Le plus embêtant c'est peut-être la galette de « J3 » (voile d'avant) qui s'est éclatée, mais j'ai réussi à changer et récupérer la voile, donc j'ai perdu un peu de terrain mais rien de dramatique, pour le moment ça va.
C'est plutôt clair dans ma tête depuis le départ. J'ai suivi la stratégie que j'avais pour les premiers jours. Le plus délicat, c'est en ce moment car j'étais en tête donc je suis arrivé en dans la petite dorsale, la zone sans vent, et les autres derrière l'ont eu un petit peu moins. Je pense que Maitre Coq dans le sud a bien été épargné, en tout cas il a fait une belle différence et a bien creusé l'écart. Il faut voir maintenant comment ça sort, car cela n'est pas encore fini, mais vrai semblablement il fallait passer un peu plus sud. »
J'ai souffert des conditions des premières 48h. Le vent a pas mal tapé mais surtout il y avait beaucoup de vagues. Ce qui n'était pas attaché volait dans le bateau.
J'ai eu quelques soucis à droite à gauche, mais rien de très grave. Le plus embêtant c'est peut-être la galette de « J3 » (voile d'avant) qui s'est éclatée, mais j'ai réussi à changer et récupérer la voile, donc j'ai perdu un peu de terrain mais rien de dramatique, pour le moment ça va.
C'est plutôt clair dans ma tête depuis le départ. J'ai suivi la stratégie que j'avais pour les premiers jours. Le plus délicat, c'est en ce moment car j'étais en tête donc je suis arrivé en dans la petite dorsale, la zone sans vent, et les autres derrière l'ont eu un petit peu moins. Je pense que Maitre Coq dans le sud a bien été épargné, en tout cas il a fait une belle différence et a bien creusé l'écart. Il faut voir maintenant comment ça sort, car cela n'est pas encore fini, mais vrai semblablement il fallait passer un peu plus sud. »
Mardi 4 Novembre 2014
Vous pouvez retrouver la vacation de François sur le site www.macifcourseaularge.com
Comment ça va à bord de MACIF, ce matin ? Quelles conditions rencontres-tu ?
François Gabart : « Ça va bien mais c’est loin d’être simple. Il y a beaucoup de vent depuis le départ : entre 30 et 35 nœuds et aussi pas mal de vagues. J’ai été assez surpris, non par le vent, mais par l’état de la mer. Elle est très, très rapide et ça tape vraiment fort. Il faut se tenir dans le bateau pour ne pas voler. C’est assez sportif et cela devrait se renforcer encore dans les heures qui viennent après le passage du cap Finistère. C’est un début de course difficile mais je me régale, il comble toutes mes attentes de compétiteur !»
La flotte a été cueillie à froid rapidement par des conditions musclées. Comment as-tu vécu les
premières heures de course ?
F.G. : « Je suis très content de la façon dont j’ai réussi à rapidement sentir mon bateau MACIF. Ce qui n’est pas facile quand on arrive dans le vif du sujet la première nuit avec une météo difficile, un froid glacé. J’étais tout de suite dans le match, cela s’est bien passé. Je suis ravi de retrouver les sensations du solitaire qui se font chaque fois sur des courses importantes. »
Depuis le départ, tu imposes ton rythme à la classe IMOCA, le ton est donné?
F.G. : « C’était important pour moi d’être compétitif tout de suite. C’est ce que j’ai notamment travaillé dans ma préparation pour être performant d’entrée de jeu. Je suis content d’être devant… mais je suis navré pour Vincent (Riou, victime d’une cloison de barre d’écoute arrachée). Je pensais qu’on allait se tirer la bourre jusqu’au bout. Ça me désole beaucoup. »
Cela va-t-il changer ta stratégie ?
F.G. : « Non mais j’avoue que depuis que Vincent a fait demi-tour hier, je redouble de vigilance sur MACIF. J’essaie de naviguer encore plus en sécurité parce que les conditions sollicitent beaucoup le matériel. J’ai été épargné par des ennuis rédhibitoires mais j’en ai connus d‘autres. Hier, j’ai eu hier un problème assez important, la galette (le petit tambour pour rouler les voiles d’avant) de J3 a explosé, ça ne m’était jamais arrivé. »
Que s’est-il passé ?
F.G. : « Il y avait 35 nœuds, la voile est partie, j’ai bricolé tout le début de nuit pour la récupérer, la sécuriser et ensuite mettre une autre galette. Au port, il faudrait un quart d’heure. Mais là… avec le vent et une mer aussi formée, c’était assez violent, J’ai fait de gros vols planés sur le pont. Vers 22 heures, j’ai réussi à remettre une galette de J3 et c’est à ce moment que Jérémie (Beyou) est un peu revenu.»
Maintenir ce rythme élevé n’a pas dû te laisser beaucoup de repos ?
F.G. : « Oui mais il faut savoir en prendre. Normalement, je sais rentabiliser ces moments même si là c’est plus difficile. J’ai très peu dormi profondément. J’ai l’impression que lorsque je fais des siestes de 5 minutes, c’est un luxe ! Par contre, j’ai passé beaucoup de temps à me reposer, les yeux sur les instruments, prêt à sauter dehors. Je n’ai pas comptabilisé mais j’ai quand même dormi par petits bouts. Je suis donc à peu près en forme. Même si le vent était fort cette nuit, il n’y a pas eu grand-chose à faire dehors une fois le J3 réparé.»
Quelle est la stratégie à venir d’un point de vue météo ?
F.G. : « Le vent va encore forcir dans les heures qui viennent et taper dur. Ça devrait commencer à mollir en début de nuit prochaine. Après, parler stratégie… Ce serait comme un joueur de tennis qui préviendrait son adversaire de quel côté il va servir ! Mais je sais ce que je veux faire... »
Classements
IMOCA
1er François GABART sur MACIF
2e Jérémie Beyou sur Maître Coq à 45.12 milles
3e Marc Guillemot sur Safran à 53.76 milles
Une pensée compatissante pour Vincent Riou qui a dû abandonner aujourd'hui suite à une avarie
ULTIMES
1er Loïk Peyron sur Banque Populaire
2e Yann Guichard sur Spindrift 2 à 60.38 milles
3e Sébastien Josse sur Edmond de Rotschild à 81.10 milles
MULTI 50
1er Lalou Roucayrol sur Arkema Région Aquitaine
2e Erwan Le Roux sur Fenetrea-Cardinal à 47.63 milles
3e Yves Le Blevec sur Actual à 63.70 milles
Une pensée aussi pour Pierre Antoine, dont le bateau, Olmix, a été frappé par la foudre au niveau du mât ! entraînant une explosion électrique dans la cabine, suivie d'un incendie. Heureusement le skipper n'était pas à l'intérieur ! Cet accident a obligé Pierre Antoine à être hélitreuillé.
CLASSE 40
1er Thibaut Vauchel-Camus sur Solidaires en Peloton
2e Kito de Pavant sur Otio-Bastide médical à 18.50 milles
3e Sébastien Rogues sur GDF Suez à 24.50 milles
RHUM
1er Andrea Mura sur Vento di Sardegna
2e Anne Caseneuve sur Anéo à 57.6 milles
3e Wilfrid Clerton sur Cap au Cap Location à 102.6 milles
Dimanche 2 Novembre 2014
L'aventure de Paul Hignard
Pour mieux comprendre les différentes catégories de bateaux engagés
Article paru dans Ouest France
Article paru dans le journal "Le pays Malouin Le Petit Bleu"
Article paru dans L'Equipe
Un peu d'histoire
Samedi 18 Octobre 2014
La Route du Rhum ? Kézaco mon coco ?
Un combi Volkswagen rose à grosses fleurs, rempli de beaufs rougeauds avec des poils en friche sur les épaules, en bermuda-teeshirt Waïkiki et espadrilles qui puent, grande gueule et odeur de sueur en bandoulière, partis faire la tournée des distilleries en Guadeloupe et Martinique ?
Que nenni ! (mais qui utilise encore cette expression ???)
La Route du Rhum les gars, c'est une course de bateaux, et contrairement à ce que semble suggérer son nom, pas réservée à des marins bourrés en quête d'un énième tonneau !
Depuis 1978, date de sa création par Michel Etevenon, elle rassemble une flotte hétéroclite (non non, ami crétin ou vil disciple de Christine Boutin le bubon, pas la peine de te réjouir brutalement : "hétéroclite" ne signifie pas que cette compétition est interdite aux homos !) de voiliers de différentes catégories : des petits, des gros, des grands costauds et des coquilles de noix.
Tout ce joli petit monde part de St Malo pour arriver le plus vite possible et si possible avant tous ses petits camarades de jeu, à Pointe-à-Pître en Guadeloupe, soit en tout 3542 miles.
(Si un mile ne vous dit rien du tout, reportez-vous à la rubrique "Petit Lexique …" pour connaître l'équivalence en km.
Je sais : il aurait été beaucoup plus simple que je vous le dise ici et maintenant. Mais mon petit côté sadique - tapi sans Bernard derrière une poubelle dans une ruelle sombre avec un couteau entre les dents et l'œil lubrique - me pousse à titiller votre esprit aventurier pour vous inciter à aller vous balader à travers les méandres de ce blog …)
La Route du Rhum se déroule tous les 4 ans, comme le Vendée Globe, la Coupe du Monde des footeux, les Jeux Olympiques, ou tout un tas d'autres compétitions internationales super importantes comme le traditionnel marathon boudin-purée de Gargouille sur Perpette.
Cette année, le départ de la course sera donné le dimanche 2 novembre 2014 à 14h.
91 bateaux engagés sur cette édition de la Route du Rhum !
(Pour plus de détails, consultez en bas de page les pages extraites
du numéro spécial Route du Rhum de Voiles Magazine)
Suivant les catégories de bateaux, l'épreuve peut durer globalement entre 8 et 20 jours, en sachant qu'au bout de 35 jours, s'il reste des escargots flottants en train de pagayer à la petite cuillère, eh bien ils n'auront plus qu'à arriver pour l'honneur.
Un classement final est établi en fonction du temps mis pour parcourir la distance, dans chacune des catégories de bateaux :
ULTIME Multicoques : bateaux de plus de 60 pieds sans limitation de taille
MULTI50 Multicoques
IMOCA Monocoques : c'est la catégorie dans laquelle concourent François Gabart et son MACIF.
CLASS40 Monocoques
RHUM Multicoques : bateaux entre 39 pieds et 60 pieds et ne pouvant entrer dans une classe définie ci-dessus
Monocoques de plus de 39 pieds et ne pouvant entrer dans une classe définie ci-dessus
Dans cette édition 2014, ceux qui ont suivi mon précédent blog (http://skipperkapapeur.blogspot.com) lors du Vendée Globe 2012/2013, retrouveront certains de leurs chouchous de l'époque, comme Tanguy de Lamotte sur Initiatives Cœur, ou Alessandro Di Benedetto sur Team Plastique AFM Telethon, en catégorie IMOCA.
IMOCA
Jérémy Beyou sur Maître Coq
Louis Burton sur Bureau Vallée
Louis Burton sur Bureau Vallée
Bertrand de Broc sur Votre nom autour du monde
Marc Guillemot sur Safran
Vincent Riou sur PRB
Armel Tripon sur For humble heroes
Tanguy de Lamotte sur Initiatives Cœur
Alessandro Di Benedetto sur Team Plastique AFM Telethon
Chez les Ultimes, catégorie monstres des mers, on retrouve également pas mal de skippers célèbres.
ULTIME
Thomas Coville sur Sodebo
Yann Elliès sur Paprec Recyclage
Sidney Gavignet sur Musandam Oman Sail
Yann Guichard sur Spindrift 2
Sébastien Josse sur Edmond de Rothschild
Francis Joyon sur Idec Sport
Lionel Lemonchois sur Prince de Bretagne
Loïk Peyron sur Maxi solo Banque Populaire VII
En Classe 40, on retrouvera également 2 participants du dernier Vendée Globe, et un novice, mais bien connu du grand public pour avoir été champion olympique de saut à la perche … et beau mec en plus arrrggghhhh …
CLASSE 40
Arnaud Boissières sur Aérocampus du Rhum au Globe
Kito de Pavant sur Otio-Bastide médical
Jean Galfione sur Serenis Consulting
Enfin, au hasard des différentes catégories, je vous présente mes petits chouchous, allez savoir pourquoi …
Jean-Paul Froc (sur Groupe Berto)
Julien Mabit (sur Komilfo)
Philippe Fiston (sur Ville de Ste Anne-Guadeloupe)
Pierre-Yves Lautrou (sur L’Express-Trepia)
Pour découvrir la totalité des skippers et bateaux engagés, je vous invite à cliquer sur le lien vers le site officiel de la Route du Rhum, en page d'accueil.
Un peu d'histoire pour mourir un tout petit peu moins bête
De manière tout à fait partiale, j'ai retenu 4 éditions qui m'ont marquée.
En 1978, la première Route du Rhum est marquée par 2 événements majeurs :
L'un, réjouissant, qui voit Mike Birch, sur son petit trimaran jaune, devenir le 1er vainqueur de la Route du Rhum, en devançant de … 98 … SECONDES Michel Malinovski, au bout de 23 jours de course.
L'autre, dramatique, qui voit Alain Colas disparaître en mer à bord de Manureva.
un quart d’entre eux sont sur des bateaux de course.
Lors de cette première Route du Rhum, Olivier de Kersauson, Philippe Poupon, Florence Arthaud et Bruno Peyron figuraient parmi les 38 inscrits.
L'édition de 1990 est marquée par la première victoire d'une femme, Florence Arthaud sur Pierre 1er.
En 1998, l'équipe de France est sacrée Championne du monde youpiiiii !
Mais surtout, ma p'tite chouchoute Ellen Mac Arthur remporte, à 22 ans, l'épreuve en monocoque 50 à bord de Kingfisher, et en allant taquiner les 60 pieds.
En 2002, une sévère dépression cause une belle hécatombe parmi les multicoques :
Sur 18 engagés, seuls 3 terminent la compétition !
Cette édition couronne une nouvelle fois ma chouchoute, Ellen MacArthur, mais cette fois en monocoque Imoca, et le grand pote-mentor de notre Gabart, Michel Desjoyeaux en trimaran ORMA.
Les engagés dans la Route du Rhum 2014 (Numéro spécial de VOILES MAGAZINE)
Les filles je suis surpris que vous ayez laissé passer une telle coquille !
RépondreSupprimer( en fait de coquille ne noix c'est de la taille d'un paquebot )
surtout quand elle concerne votre HEROS !
Quoique au vu de l'état de Captain TiPunch tout pouvait arriver ....
Ne prenez pas la mer dimanche dans cet état , vous n'allez pas apprécier l'instant magique
Bises et Bon vent
What coquillette Docteur ???
SupprimerHello matelot,
RépondreSupprimerJ'ai moi aussi surpris une coquille (d’huître) dans ton texte, et comme je suis un gentil garçon, je vais la dévoiler (cela dit ce n'est peut-être pas la même que celle du Docteur) :
Tu nous annonces au début de ton texte 89 participants, et en tout début de ces superbes et magnifiques pages scannées, on nous dit 91 participants.
Dimanche, François nous confie partir au milieu de 90 autres skippers... plus lui = 91 ! CQFD
Le rhum sur ta route est-il bon pour ta santé ?
Kenavo globe trotteuse !
PS : pour ma 1ère visite, je suis ravi de ce que je trouve sur ce blog... Continues comme ça, c'est bon !
Chroniqueur Siège Social
Merci pour ce judicieux (et très sympa) commentaire. Je ne sais effectivement pas s'il s'agit de la mystérieuse coquille relevée par le Docteur Chéri, mais effectivement, il y a bien 91 bateaux en course. C'est aussi ce que j'avais cru entendre lors de la présentation officielle des skippers samedi soir ... mais comme j'avais forcé sur la liqueur pour lutter contre l'emprise du froid au bout de 2h et demie debout, je n'étais pas sûre ... A ma décharge (publique), ma source, lorsque j'ai rédigé l'article, n'était autre que ... celle du site officiel de la Route du Rhum ! A leur décharge (décidément !), il me semble qu'il y a eu 2 engagés de dernière minute, ce qui expliquerait que, lors de la présentation, les 2 skippers aient annoncé qu'ils étaient toujours à la recherche de sponsors. A bientôt sur le blog.
SupprimerSalut les gamins, Papy Mougeot à la barre. Je prends moi aussi le départ dimanche pour la route du rhum pour la 4ème fois. Eh oui mes p'tits gars, je suis un vieux briscard. Je fais que cette course et toujours en dehors des courants battus. Je m'explique : suis pas dans la liste des skippers inscrits au départ. Ma retraite ne me permet pas de payer l'inscription pour le départ. J'ai quand même trouvé un sponsor en Guadeloupe qui m'offre mes voiles et mes bouts. Je pars sur un 12 M et vous me verrez sûrement très bien à hauteur du Cap Frehel car je passerai très près du phare pour saluer ma douce. Mon sponsor c'est RHUM BIELLE, une petite distillerie de Marie-Galante. Avec la loi Evin, pas possible de prendre le départ avec cette pub sur mes voiles. Je pars donc en douce de Dinard, et vous conterai mes aventures sur ce blog qui me convient bien. J'emmène avec moi mon compagnon de toujours, PECO, un magnifique perroquet qui me tiendra compagnie pendant cette traversée. Bien sûr ma cale est lestée de 100 bouteilles de BIELLE je vous en reparlerai dès la ligne de départ passée. PAPY MOUGEOT
RépondreSupprimerCher Papy Mougeot, nous avons hâte de suivre vos aventures en marge de la course officielle, et attendons avec deux patiences de vous retrouver sur le blog ... ça nous rappellera les géniales aventures de Satanas et Diabolo sur le blog du Vendée Globe !
SupprimerHeu, elles sont oùles recettes au rhum, hipssss
RépondreSupprimerFifille
Salut les matelots. Pas pu vous écrire avant tellement les conditions en mer étaient difficiles (brafougue et compagnie) du jamais vu depuis que je navigue. Une catastrophe puisque j'ai déjà perdu 6 bouteilles de Rhum qui ont éclaté au fond de la cale, parfumant tout le bateau. Du coup, j'ai dormi mes 8 heures. Viens seulement de passer le Cap Frehel où seule Ma Douce était encore là à attendre mon passage, bien emmitoufflée dans sa chaise longue, jumelles vissées sur le large. Ca m'a fait chaud au coeur et rien que pour ça, suis reparti de plus belle. Aux dernières nouvelles de ma radio, je suis bon dernier dans ma catégorie et tout court aussi mais suis toujours en course moi ! Le gros grain étant passé, je vogue couci coula (pas trop coula quand même). PECO vient se sortir pour la 1ère fois de son abri, signe de beau temps, pour se poser sur la barre en criant "CAP A PITRE, CAP A PITRE". Je vais de ce pas étudier mon itinéraire afin de rattraper mon retard mais attention, pas besoin d'écouter toutes les météos du monde, je fonctionne à l'instinct au jour le jour. Allez, toutes voiles dehors, je file, je vole, je vis.
RépondreSupprimerCher Papy Mougeot, c'est un plaisir de lire le récit de votre Route du Rhum, épicé et ... généreusement arrosé, et ce d'autant plus que les vacations des autres skippers sont rares, et beaucoup moins imagées que les vôtres ! Nous sommes contentes qu'il n'y ait pas trop de casse sur votre bateau (condoléances pour vos bouteilles de Rhum) et que vous soyez toujours en course. Et nous guettons avec impatience votre prochain message !
RépondreSupprimerBRAVOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!! on savait que tu étais le meilleur et en plus tu bats le record de cette aventure dans la catégorie IMOCA en 12jours 4 h 38 min et 55s.
RépondreSupprimerUn énorme bravo, félicitations !!! très heureuse de vous avoir suivi encore une fois, captain tipunch et gazoline, dans cette aventure, avec beaucoup d'enthousiasme et de rigolade.
Et félicitations et un grand merci à boubou et winnie pour le blog.
le look baroudeur a plus de charme sur Francois que que sur Paul!!
RépondreSupprimerj ai envie de le remplumer ce pauvre petit, il m a l air épuisé. alors que Francois est éprouvé mais qu est ce qu il est beau mal coiffé mal rasé.........