"Tiens bon Gabart et tiens bon le vent hisséo !"
A 19h22, le trimaran MACIF compte presque 250 milles d'avance sur Sodebo.
Difficile de ne pas commencer à frétiller d'enthousiasme, d'admiration, et d'impatience !
Rien n'est joué, mais ça sent bon quand même ...
Infographie site officiel de la Transat Jacques Vabre
Pascal Bidégorry (MACIF)
« Nous, après la latitude de Recife, on peut tirer un
peu plus sur la barre. Ça accélère un peu, mais c’est plus bruyant. Nous sommes
à 90°-110° degré du vent, avec 18-20 nœuds de vent, ça allonge la foulée. Le
vent est toutefois assez irrégulier, plutôt instable : il faut être un
petit peu vigilant. C’est pas mal pour nous en termes de météo car on peut
faire de l’écart par rapport à notre camarade Sodebo Ultim’. Le cabo Frio porte
bien son nom : il fera un peu plus frais mais je ne pense pas que nous aller
entre les plateformes de forage pétrolier qui sont nombreuse à ce niveau là du
Brésil... En multicoque, ça change super vite et avec François on a bien
compris que ça sert à rien de s’emporter : la dernière ligne droite n’est
pas la plus facile et il peut y avoir des retournements de situation ! »
Extrait du site officiel de la Transat Jacques Vabre
Et la locomotive MACIF a fait le break à
l’occasion de son léger décalage plus à l’est à la sortie du Pot au Noir :
Thomas Coville et Jean-Luc Nélias (Sodebo Ultim’) sont encore contraints de
serrer au maximum le vent pour déborder les côtes brésiliennes tandis que
François Gabart et Pascal Bidégorry peuvent déjà lâcher un peu les écoutes et
mettre du charbon dans la machine !
Avec plus de 150 milles d’écart et un alizé qui devient de
plus en plus favorable, le leader Ultime va logiquement augmenter son avance
dans les prochaines heures, mais après les 800 prochains milles qui devraient
être avalés vitesse grand « V » (à plus de trente nœuds de moyenne),
le cap Frio risque fort de relancer le duel : le golfe de Rio est
actuellement noyé sous des trombes d’eau et les orages se succèdent au moins
jusqu’à jeudi soir ! Il y a à ce niveau une zone de transition très
délicate à appréhender puisque les alizés de nord devant Vitória doivent passer
au sud-est au large du Cabo Frio…
...
Article dans L'Equipe du 4 Novembre 2015
Charlie Dalin, Quéguiner-Leucémie Espoir
« On espère être sortis du Pot au Noir, car ça
ressemble aux alizés de sud-est. On est un peu déçu de la journée d’hier :
on avait réussi à revenir, mais on a un peu raté le train qu’a pris PRB. On va
faire le maximum pour revenir. Là, on navigue au près, le vent est encore instable
en force et direction avec entre 7 et 11 nœuds. On espère que ça va adonner
rapidement car on n’est pas vraiment sur la route et ce n’est pas intéressant
d’aller trop à l’ouest. On va rester contre le vent un bon paquet de temps. On
rentre dans la partie où il faut trouver le bon compromis en le cap et la
vitesse. Il y a des chances que l’on voit Banque Populaire gagner du
terrain : dans les jours qui viennent, ce sont des conditions qui lui
conviennent… Il fait super chaud dans le bateau et quand on touche la coque,
c’est vraiment brûlant : dès qu’on peut, on ouvre le capot avant pour
faire un courant d’air. »
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