François

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mercredi 28 octobre 2015

Toujours à la lutte avec Sodebo

Après avoir connu pas mal de problèmes électroniques à bord de MACIF, François Gabart et Pascal Bidégorry s'accrochent malgré tout dans le sillage de Sodebo. 
41 milles nautiques les séparent du bateau de Thomas Coville.

Carte extraite du site officiel de la Transat


Les mots du jour de François
(Site officiel de la Transat)


 Photo Gazoline



« Nous sommes en plein dans l'axe de la dorsale, le soleil se lève, il y a plein de petits cumulus un peu partout, un reste de houle de nord à nord-ouest, de l'ordre de 1,50 à 2 mètres : ce sont de superbes conditions pour aller surfer à Agadir ! En revanche, le vent est tombé et tourne un peu dans tous les sens, j'espère que nous allons rapidement retrouver un peu de souffle. Sodebo a un peu pris la poudre d'escampette hier à la faveur de nos problèmes d’électronique, nous n'étions pas à 100% de notre potentiel. Nous sommes parvenus à grappiller cette nuit, j'espère que nous allons continuer à faire la course avec eux dans le même système. Nous avons envie de régater. Nous sommes évidemment satisfaits mais ce qui est important, c'est que le trimaran MACIF fonctionne bien d'un point de vue structurel et mécanique. Hormis nos soucis d'électronique, nous ne déplorons aucun problème. »


Des news de Charlie Dalin (Quéguigner Leucémie Espoir)
 (Site officiel de la Transat)


Photo Gazoline


« Pour se déplacer dans le bateau, on rampe principalement, on est bien trempé, on a beaucoup de vent, entre 30 et 40 nœuds. Nous sommes très contents de notre position, tout va bien à bord. Nous dormons bien depuis le début de la course même si parfois on fait un peu des « airtime » dans les bannettes comme ce matin quand on a passé le front avec une mer croisée. Pour dormir dans ces moments-là, c’est un peu moins simple. On a encore quelques heures de vent fort avec des grains qui passent régulièrement. Nous allons vite, nous sommes à plus de 20 nœuds de vitesse, mais ça va mollir d’ici 3h à 4h. Ensuite, nous allons rentrer dans une zone de vents faibles avant que ça reforcisse de nouveau avec une autre dépression assez forte avec 40 nœuds à affronter voire plus. Tout va bien à bord de Queguiner, nous avons réussi à réparer toutes les bricoles, le bateau est à 100%. »




Le chavirage de Prince de Bretagne

Les explications de Lionel Lemonchois 
 (Site officiel de la Transat)

Lionel, pouvez-vous revenir sur les circonstances de l’accident ?
« Je n’ai pas vu grand-chose car j’étais dans le bateau. On était au près, sous trinquette, dans de la mer, avec entre 15 et 17 nœuds de vent. Dix minutes avant, avec Bilou, on se posait la question de savoir s’il fallait qu’on déroule le solent ou pas. Je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai juste eu le temps de bondir et d’attraper Bilou pour l’attirer dans la descente. Est-ce que c’est le fait d’une vague ou d’une survente ou bien des deux, c’est difficile à dire… C’est dur parce que nous avions passé le plus gros du mauvais temps et que la météo allait vraiment en s’arrangeant. » 
Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?
« C’est le ciel qui vous tombe sur la tête. J’ai déjà vécu ça il y a deux ans (sur la Mauricienne, ndlr). Revivre deux fois de suite la même chose, ça commence à faire beaucoup. Je n’ai pas pensé à la Transat mais au bateau, à toute cette somme de boulot et d’énergie que nous avons dépensé pour que le Maxi80 Prince de Bretagne soit comme il est. C’est terrible de voir tous ces efforts foutus en l’air en l’espace de deux secondes et de penser aux conséquences qu’il va y avoir derrière. » 
Dans un premier temps, vous n’avez pas demandé d’assistance puis finalement, vous avez déclenché votre balise de détresse. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?
« Hier soir, quand j’ai appelé Mino (Dominique Vittet, le directeur technique du team, ndlr), il m’a annoncé des vents de plus en plus forts, précisant que ça pourrait monter jusqu’à 40 nœuds dans la soirée de jeudi. Cet après-midi, il y avait déjà cinq à six mètres de creux et ça soufflait à 30 nœuds. Je me suis dit que ça ne valait pas la peine de se mettre en danger à deux dans une mer pas loin d’être démontée. J’ai quand même fait en sorte de larguer le gréement pour soulager le bateau. J’y suis parvenu après deux bonnes heures passées dans l’eau avant d’être récupéré par les secours et de quitter le bateau. » 
Comment s’est déroulée l’opération d’hélitreuillage ?
« L’hélicoptère du MRCC Madrid est arrivé hyper vite. Il nous a même surpris car on  ne l’attendait pas si rapidement. Il est passé une première fois au-dessus de nous puis a refait un tour avant de descendre un gars qui nous a monté l’un après l’autre, Bilou d’abord et moi ensuite. Au total, ça a duré vingt minutes. C’était très impressionnant de voir le type au bout de son câble au-dessus du bateau balancé dans tous les sens, mais on a vite senti que l’équipe avait l’habitude de faire ce genre de chose car l’opération s’est déroulée de façon très carrée et très pro. » 
On imagine que, maintenant, votre priorité, est d’essayer de récupérer le Maxi80 Prince de Bretagne ?
« En tous les cas, nous allons tâcher de faire ce qu’il faut pour. Nous avons commencé les discutions pour trouver un remorqueur. L’idée, a priori, c’est plutôt d’essayer de remorquer le trimaran à l’envers jusqu’à La Corogne ou un autre port assez proche, puis de le gruter pour le retourner. A mon sens, c’est ce qui sera le moins destructeur pour lui. Notre équipe technique s’occupe de ça et si possible, nous partirons jeudi soir après le coup de vent pour être sur zone vendredi. »


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