François

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samedi 31 octobre 2015

Toujours en tête !

En tête de la course depuis hier, le trimaran MACIF accentue légèrement son avance aujourd'hui, 
avec 21 milles d'écart avec Sodebo, 
avant l'arrivée prochaine dans le fameux pot au noir 
et sa météo aussi changeante qu'imbuvable !

 Position de MACIF et Sodebo 
(Carte extraite du site officiel de la Transat JAcques Vabre)


Vidéo de François à bord du trimaran




François Gabart, sur le site officiel de la Transat jacques Vabre

Photo site officiel de la Transat Jacques Vabre



« Les conditions sont superbes, la mer est plate, la lune magnifique, nous allons vite sans forcer. Nous approchons de l’archipel du Cap-Vert en naviguant avec Sodebo Ultim’ : on descend vers le Pot au Noir et on devrait arriver vers les îles au lever du jour. Plus ça va, plus nous sommes contents des progrès du bateau. Nous venons d’empanner, on est bâbord amure, le bord où nous avons le foil ce qui nous permet d’aller relativement vite, c’est un gain de temps énorme. Après il y a le Pot au Noir, j’espère que ça va bien se passer, c’est toujours difficile de savoir longtemps à l’avance à quoi il va ressembler, on pense avoir une approche assez Ouest. Avec Pascal, on s’organise bien, on tourne, on échange, on communique, on s’écoute : c’est riche. »

 Photo site officiel de la Transat Jacques Vabre


Interview de François Gabart sur le site macifcourseaularge


Le trimaran MACIF « dans le match »


 Photo Yann Riou / macif

Six jours de course sur la Transat Jacques Vabre et un gros suspense en tête de la flotte, puisque le trimaran MACIF et Sodebo Ultim’ sont quasiment bord à bord au large du Cap Vert. Joint samedi matin, François Gabart semble en grande forme, particulièrement satisfait du comportement du bateau et des vitesses atteintes grâce au foil tribord. Avec Pascal Bidégorry, le skipper de MACIF s’attache à trouver les meilleurs réglages pour faire glisser le trimaran. Ils se préparent à négocier l’entrée dans le redouté Pot-au-noir, avant d’attaquer un long bord vers le Brésil.


Photo François Gabart à bord de MACIF

Quelles sont les conditions ce samedi à bord du trimaran MACIF ?

François Gabart : « Nous glissons dans l’alizé au large du Cap Vert, bâbord amure, il y a 20-25 nœuds de vent et le bateau avance à 30-35 nœuds. Le ciel est couvert, avec beaucoup de petits nuages en hauteur, ce n’est pas plus mal parce qu’il commence à faire chaud. Cela reste assez supportable car le bateau va vite, et lorsque tu te mets juste derrière les colonnes, un petit courant d’air permet de te rafraîchir, c’est très agréable. Ce n’était pas du tout le cas sur le 60 pieds Imoca, où soit tu avais très chaud dans le cockpit à l’abri du vent, soit tu te faisais tremper. Après, dans la cabane, ça chauffe pas mal, ce n’est pas très facile de dormir dans ces conditions, il faudra peut-être penser à installer une manche à air pour apporter un petit courant d’air, surtout que le vent apparent, ce n’est pas ce qui manque à cette vitesse ! »


Comment se sont passés les derniers jours pendant lesquels vous avez zigzagué le long des côtes africaines ? 

FG : « C’était vraiment génial. Je ne connais pas le Maroc, mais j’ai eu une impression de voyage en apercevant les quelques bouts de plage que nous avons longées. Nous sentions l’ambiance, nous avons croisé beaucoup de barques de pêcheurs, ce qui demandait pas mal de vigilance. Nous avons également eu droit à de superbes cartes postales de lever et de coucher du soleil aux Canaries, notamment à Fuerteventura, c’était magnifique. D’un point de vue stratégique, c’était très intéressant : nous étions au portant, il fallait bien gérer les bascules de vent. Nous nous en sommes très bien tirés, je suis vraiment content de la trajectoire que nous avons faite. »


Avez-vous beaucoup manœuvré ?

FG : « Nous n’avons pas beaucoup changé de voiles, nous avons la même configuration depuis la sortie de la dorsale anticyclonique. En revanche, nous avons pris et largué des ris, mais également effectué quelques empannages. Par rapport à l’Imoca, nous changeons beaucoup moins de voiles, par contre, les manœuvres, nous les sentons passer ! Par exemple, derrière un jibe (empannage, ndlr), il faut 5 à 10 minutes pour reborder le gennaker à deux. Pascal a d’ailleurs soumis l’idée de mettre un compteur de tours de manivelle, parce que nous en avons fait un paquet depuis le départ ! Cela ne nous empêche pas d’être en bonne forme, nous sommes dans le match. Maintenant, le fait d’être au contact avec nos petits copains de Sodebo laisse présager que nous n’allons pas énormément dormir dans les jours qui viennent. »


Justement, comment vivez-vous ce passionnant duel avec Sodebo ?

FG : « C’est super sympa, exactement ce dont nous rêvions pour la première course du trimaran MACIF ! C’est dommage que les deux autres (Prince de Bretagne et Actual) aient été contraints de s’arrêter, cela nous pousse d’ailleurs à rester très vigilants sur le bateau, mais la course côte à côte avec Sodebo, c’est top. En ce moment, nous négocions le dévent des îles du Cap Vert, mais comme nous sommes à distance raisonnable, entre 150 et 220 milles, cela devrait bien se passer. Ensuite, nous devrons gérer au mieux l’approche du Pot-au-noir. Généralement, plus on le passe dans l’ouest, mieux on se porte, ce qui est notre cas. Le petit décalage avec Sodebo ne me paraît pas significatif, donc entre nous deux, cela va être du gagne-petit au niveau tactique pour gérer les nuages et l’instabilité de l’alizé. »


Comment se comporte le bateau avec son foil tribord ?

FG : « C’est assez génial, parce que nous sommes en train de le découvrir et je peux vous dire que ça marche plutôt bien ! Cela demande un peu de travail, nous faisons des réglages dans tous les sens pour essayer de comprendre comment il fonctionne, mais c’est hyper sympa, surtout que nous avons actuellement les conditions idéales, avec du vent et une mer plate. Le bateau est vraiment complètement différent avec ou sans foil : il marche très bien sans, mais dès qu’il va vite, il plafonne, et il est difficile d’aller à plus de 28 nœuds, alors que là, au moment où je vous parle, avec le foil, nous avançons à 30-35 nœuds depuis quelques heures. C’est une vraie découverte pour nous, nous n’en sommes qu’au début, mais déjà, entre le départ et maintenant, nous avons bien progressé, cela devrait être encore le cas après le Pot-au-noir, puisqu’un long bord bâbord amure nous attend. »


Et comment va Pascal ? Passez-vous beaucoup de temps ensemble ?

FG : « Il va très bien, merci pour lui ! Oui, nous passons 50% du temps tous les deux sur le pont. Je suis ravi de notre collaboration, parce que nous arrivons à bien nous comprendre. Il y a des choses que Pascal sait très bien faire et moi moins, et inversement. Nous parvenons à le sentir et à échanger. Par exemple, en ce moment, nous parlons beaucoup des réglages du foil : à chaque fois que nous sortons d’un quart, nous partageons notre ressenti et expliquons ce que nous avons essayé, cela permet de progresser. Avec Pascal, nous avons la même approche, nous sommes à la fois curieux et très enthousiastes, parce que nous sommes en train de vivre une expérience géniale. Le premier bord sous foil dans l’alizé le long du Maroc était pour moi un mélange de plaisir, d’excitation, de bonheur : que des ondes positives ! Et Pascal vit ça de la même façon, il est super content de découvrir ce bateau

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