François toujours en tête
avec 61 milles d'avance sur Jérémie Beyou, au pointage de 20h00.
Article publié sur le site www.macifcourseaularge.com
François Gabart, prêt pour la régate finale à bord de
MACIF !
A raison de quelques empannages et de temps à la barre,
François Gabart a conforté son avance d’une quarantaine de milles sur son
sérieux rival, Jérémie Beyou. Dans la course tactique devenue course de vitesse
que se livrent les deux marins depuis la nuit du 5 au 6 novembre, le 60 pieds
MACIF semble faire la différence dans un alizé d’Est autour de 15 nœuds.
Glissant dans un vent erratique et sous les grains parfois orageux, François va
devoir gérer une approche de la Guadeloupe dans des vents mollissant.
« Last but not least », le contournement de l’île
antillaise, prévu dans la nuit de jeudi à vendredi, risque de se faire dans les
petits airs. Le skipper de MACIF se sent dans un bon état de forme général et
se réjouit de ce duel serré qui le pousse dans ses retranchements. La
performance de Loïck Peyron dans la classe des Ultimes l’ayant sans doute mis
en appétit, le vainqueur du Vendée Globe navigue actuellement dans les temps
pour battre le record en IMOCA détenu par Roland Jourdain depuis 2006 (12 jours
11 heures et 58 minutes). Contacté cet après-midi, il livre ses impressions...
Comment ça va à bord
de MACIF ? Dans quelles conditions navigues-tu ?
François Gabart : « Ça va bien ! Avec Jérémie (Beyou,
ndlr), je pense que nous étions dans les mêmes conditions, nous avons été un
peu malmenés la nuit dernière après avoir traversé une grosse zone d’orages.
C’est très joli mais très impressionnant ! Il y avait des éclairs partout, du
vent fort mais instable, ça tournait dans tous les sens… Parfois, il y avait de
gros grains, des trombes d’eau et derrière, des trous de vent, plus rien du
tout. Mais cela devrait être un peu plus calme dans les heures qui viennent. Le
vent rentre à nouveau, la mer s’assagit. Il ne fait pas si chaud, contrairement
à hier, on navigue sous un voile gris, ce qui n’est pas désagréable. »
Voilà huit jours que
tu mènes la course, et l'arrivée se rapproche, avec Jérémie Beyou toujours en
embuscade. Dans quel état d'esprit es-tu ?
F.G. : « Je suis toujours concentré, à fond ! L’arrivée
approche mais il reste du chemin, un peu plus de 800 milles (1 480 km) et ce
n’est pas rien ! Même si cela ne devrait pas être trop compliqué d’un point de
vue stratégique, ce n’est jamais du tout droit ; il y aura des décisions à
prendre en termes de trajectoires, de choix de voiles. Et surtout, il reste des
milles et nous nous battons comme des chiffonniers avec Jérémie pour le gain de
ces milles ! C’est ce que je suis venu chercher sur cette Route du Rhum, je
voulais me donner sans retenue. Si Jérémie était à 150 milles, ce serait plus
dur d’être à fond tout le temps, jusqu’à la fin. Là, je n’ai pas le choix et
j’en suis ravi ! Une partie de moi voudrait que ce soit un peu plus simple,
mais au fond de moi, j’ai envie que ce soit difficile et que cela le soit
jusqu’au bout. »
A quoi devrait se
jouer la victoire désormais ?
F.G. : « Il va falloir aller vite dans les deux
prochains jours. Et forcément avoir un peu de réussite parce que des grains
dans l’alizé, il y en a tout le temps. Avec un décalage de 40 milles, on ne
joue pas les mêmes grains avec Jérémie. Il faut avoir un peu de chance et être
assez intelligent pour avoir les grains dans le bon sens. Ensuite, il y a le
tour de la Guadeloupe qui n’est jamais simple. Nous devrions l’entamer jeudi
dans la nuit, sans beaucoup de vent. Ce sera sans doute un moment clé,
certainement pas simple à négocier. »
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