François

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mardi 4 novembre 2014

Retranscription de la vacation de François ce matin

Vous pouvez retrouver la vacation de François sur le site www.macifcourseaularge.com




Comment ça va à bord de MACIF, ce matin ? Quelles conditions rencontres-tu ?
François Gabart : « Ça va bien mais c’est loin d’être simple. Il y a beaucoup de vent depuis le départ : entre 30 et 35 nœuds et aussi pas mal de vagues. J’ai été assez surpris, non par le vent, mais par l’état de la mer. Elle est très, très rapide et ça tape vraiment fort. Il faut se tenir dans le bateau pour ne pas voler. C’est assez sportif et cela devrait se renforcer encore dans les heures qui viennent après le passage du cap Finistère. C’est un début de course difficile mais je me régale, il comble toutes mes attentes de compétiteur !»

La flotte a été cueillie à froid rapidement par des conditions musclées. Comment as-tu vécu les
premières heures de course ?
F.G. : « Je suis très content de la façon dont j’ai réussi à rapidement sentir mon bateau MACIF. Ce qui n’est pas facile quand on arrive dans le vif du sujet la première nuit avec une météo difficile, un froid glacé. J’étais tout de suite dans le match, cela s’est bien passé. Je suis ravi de retrouver les sensations du solitaire qui se font chaque fois sur des courses importantes.  »

Depuis le départ, tu imposes ton rythme à la classe IMOCA, le ton est donné?
F.G. : « C’était important pour moi d’être compétitif tout de suite. C’est ce que j’ai notamment travaillé dans ma préparation pour être performant d’entrée de jeu. Je suis content d’être devant… mais je suis navré pour Vincent (Riou, victime d’une cloison de barre d’écoute arrachée). Je pensais qu’on allait se tirer la bourre jusqu’au bout. Ça me désole beaucoup. »

Cela va-t-il changer ta stratégie ?
F.G. : « Non mais j’avoue que depuis que Vincent a fait demi-tour hier, je redouble de vigilance sur MACIF. J’essaie de naviguer encore plus en sécurité parce que les conditions sollicitent beaucoup le matériel. J’ai été épargné par des ennuis rédhibitoires mais j’en ai connus d‘autres. Hier, j’ai eu hier un problème assez important, la galette (le petit tambour pour rouler les voiles d’avant) de J3 a explosé, ça ne m’était jamais arrivé. »

Que s’est-il passé ?
F.G. : « Il y avait 35 nœuds, la voile est partie, j’ai bricolé tout le début de nuit pour la récupérer, la sécuriser et ensuite mettre une autre galette. Au port, il faudrait un quart d’heure. Mais là… avec le vent et une mer aussi formée, c’était assez violent, J’ai fait de gros vols planés sur le pont. Vers 22 heures, j’ai réussi à remettre une galette de J3 et c’est à ce moment que Jérémie (Beyou) est un peu revenu.»

Maintenir ce rythme élevé n’a pas dû te laisser beaucoup de repos ?
F.G. : « Oui mais il faut savoir en prendre. Normalement, je sais rentabiliser ces moments même si là c’est plus difficile. J’ai très peu dormi profondément. J’ai l’impression que lorsque je fais des siestes de 5 minutes, c’est un luxe ! Par contre, j’ai passé beaucoup de temps à me reposer, les yeux sur les instruments, prêt à sauter dehors. Je n’ai pas comptabilisé mais j’ai quand même dormi par petits bouts. Je suis donc à peu près en forme. Même si le vent était fort cette nuit, il n’y a pas eu grand-chose à faire dehors une fois le J3 réparé.»

Quelle est la stratégie à venir d’un point de vue météo ?


F.G. : « Le vent va encore forcir dans les heures qui viennent et taper dur. Ça devrait commencer à mollir en début de nuit prochaine. Après, parler stratégie… Ce serait comme un joueur de tennis qui préviendrait son adversaire de quel côté il va servir ! Mais je sais ce que je veux faire... »

2 commentaires:

  1. Hello! c'est Françoise chroniqueuse MACIF CENTRE EUROPE. Je prends le train en marche (ou plutôt le bateau en mer) pour participer au blog que je trouve super bien fait. Je vous ai rencontrés pour la plupart à Lorient puis, après une opération d'un panard (ce n'est pas le pied), je n'ai pu me rendre à Saint Malo. Quel suspense cette course. François maîtrise totalement, malgré les conditions météo terrifiantes et l'hécatombe des voiliers participants. Notre skipper nous prouve bien qu'il est le meilleur et qu'il gère ce Rhum de main de maître. A présent, à hauteur des Açores, on peut espérer une accalmie et pourvu que Zeus et Poseidon fassent preuve de clémence envers les marins encore en course. Moi j'y crois à cette victoire de François...
    Frenchie.

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    Réponses
    1. Salut Frenchie ! Contentes de te compter parmi nous pour cette virée déjantée dans le sillage de François !

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