Les nénerfs à vivif !
En bon marin qu'il est, François semble tenir le bon bout. 96 milles d'avance sur Jérémie Beyou,
ça sent bon bon bon, et c'est bon bon, c'est bonbon, c'est bon pour le moral !
ça sent bon bon bon, et c'est bon bon, c'est bonbon, c'est bon pour le moral !
Encore une nuit d'efforts et de vigilance, tiens bon François on est tous avec toi !
Article publié sur le site de macif course au large
Attendu demain, MACIF prêt à se battre pour la
victoire jusqu’à Pointe-à-Pitre!
Depuis le cap Fréhel, dimanche 2 novembre, François
orchestre une partition parfaite en tête de la flotte IMOCA. Et le voilà à
quelques encablures de son rêve d’enfant : gagner la Route du Rhum ! Depuis
deux jours, le skipper du 60 pieds MACIF a allongé la foulée pour distancer son
dernier adversaire, Jérémie Beyou, d’une centaine de milles. Cet écart
sera-t-il suffisant pour l’emporter ? La légende de la Route du Rhum s’est
parfois écrite dans l’enroulement de la Guadeloupe et les dévents de ses
montagnes.
L’arrivée de François Gabart devrait se conjuguer avec un
alizé d’est-nord-est instable, avant un tour de l’île Papillon sous des grains
parfois orageux et des vents irréguliers. Concentration totale exigée pour ces
ultimes moments de course où un retour de Jérémie est toujours possible ! « La
victoire sera d’autant plus belle qu’elle reste incertaine jusqu’au bout »,
martèle François, prêt à se battre pour une éventuelle régate finale.
L’histoire pourrait même s’accompagner d’un record de course en IMOCA ; le
charentais est attendu vendredi vers 19h HF à Pointe à Pitre, soit quelques
heures de mieux que les 12 jours et 11 heures réalisés par Roland Jourdain en
2006.
Dans quelles
conditions navigues-tu ? Les grosses chaleurs sont-elles là ?
François Gabart : « Nous naviguons au portant, avec des
vents qui faiblissent et moins de grains violents comparé aux derniers jours ;
mais je reste vigilant, ils peuvent revenir. Il fait chaud, très chaud.
L’avantage des grains, c’est qu’ils rafraîchissaient l’atmosphère ! Par contre,
le vent n’est pas comme annoncé par les prévisions, il est un peu à l’envers.
Le principal est que ça glisse, que ça avance vers la Guadeloupe. Surtout,
l’écart est maintenant conséquent avec Jérémie et il semblerait que nous ayons
à peu près les mêmes conditions. C’est plutôt rassurant. Car 100 milles, c’est
un écart qui peut fondre comme neige au soleil, surtout au soleil caribéen !
»
Depuis mardi et en
l’espace d’une nuit, l’écart avec Jérémie s’est creusé de 40 à 100 milles.
Comment l’expliques-tu ?
F.G. : « Les conditions étaient très compliquées. Nous avons
eu beaucoup de grains violents, il a fallu se battre. Je n’ai rien lâché mais
j’imagine que lui aussi. Ai-je eu un peu plus de réussite ? ou a-t-il eu un
petit souci technique dont il n’aurait pas parlé ? Je n’en sais rien...
Personnellement, j’étais en forme, j’ai beaucoup barré et je n’ai pas trop
ménagé ma peine. Je suis bien content d’avoir ce pécule d’avance. »
Comment
appréhendes-tu le tour de la Guadeloupe? Que peux-tu craindre ?
F.G. : « Les fichiers météo, à 150 milles de la Guadeloupe,
ne sont pas bons. Nous connaissons tous les règles générales ; sous la
Guadeloupe, il n’y a pas de vent ! Il suffit d’avoir une molle complète durant
cinq heures, que les adversaires derrière touchent des alizés de 15-20 nœuds,
et les petits copains reviennent à toi… Ce qui est sûr, c’est que cela va être
très dur. Dans ma tête, je suis prêt à ce que Jérémie revienne au contact. Si
c’est le cas, ce sera une régate sous la Guadeloupe. Je ne vais pas dire que je
le souhaite mais si cela arrive, je serai là ! Et prévenez-le : les derniers
milles seront durs à prendre ! Je ne vais pas me laisser faire… La victoire
sera d’autant plus belle ! »
Jusqu’à maintenant,
ta partition sur ta première Route du Rhum, semble parfaite. Est-ce ton point
de vue et quels ont été les moments clés de ta course ?
F.G. : « C’est un peu tôt pour tirer des bilans. Mais oui,
jusque-là, l’histoire est belle et j’espère qu’elle le sera jusqu’au bout. Pour
l’heure, je suis content de ce que j’ai fait. Je sentais bien le bateau. Dès la
Manche, j’ai attaqué, j’ai été le premier à tirer sur la barre pour aller
chercher le front. J’ai eu des problèmes techniques dans le golfe de Gascogne,
des moments difficiles comme ceux-là où je n’ai pas lâché. Et jusqu’à
maintenant, je n’ai pas trop mal géré les retours successifs de Jérémie.
Plusieurs fois, j’étais en tête et je rentrais dans les zones de molle en
premier, comme lors de la dorsale entre le Portugal et les Açores. Et ça
revenait par derrière. Après les Açores, pour récupérer l’alizé, le front est
arrivé par derrière et Jérémie réduisait l’écart. Mais j’ai toujours réussi à
avoir un positionnement et un contrôle qui faisaient qu’il ne me passait pas.
C’est exactement ce à quoi je vais m’atteler dans les prochaines 24 heures ! »
Ta condition physique
a-t-elle joué une part importante dans ta capacité à conserver le leadership?
F.G. : « J’étais bien et je le suis toujours. Je
m’impressionne moi-même dans ma capacité à récupérer vite, facilement, c’est
top. Physiquement, j’ai toujours été dans le match. Et j’ai la chance de
n’avoir jamais eu le mal de mer de ma vie. J’ai beaucoup barré ces derniers
jours, et vraiment, physiquement, je suis aux taquets. Jérémie est un garçon
préparé également.»
Si proche de
l’arrivée, sens-tu déjà les saveurs exotiques de la Guadeloupe ?
F.G. : « J’ai une salade ananas-papaye dans mon sac de
nourriture aujourd’hui, ça commence à être un peu tropical ! Le tour de la
Guadeloupe, s’il est très compliqué sportivement, offre une transition
exceptionnelle : tu sors de dix jours de mer et tu te retrouves sous le vent
d’une île équatoriale. Les vents qui descendent de la terre peuvent être gavés
d’odeurs hallucinantes quand on quitte un monde minéral plutôt pauvre en
odeurs. Cela fait un chouette sas entre l’océan Atlantique et l’arrivée ;
ces quelques heures près de la côte où des bateaux viendront peut-être.
Il faut aussi en profiter. Ce sera difficile car il y a la pression sportive
que je m’impose. Mais humainement, c’est un moment sympa à vivre. »
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A l'heure de l'arrivée imminente de notre champion préféré, c'est sur le blog de captain ti punch que je retrouve tout l'enthousiasme que j'ai envie de partager ! Merci à votre duo. Pour répondre à mon fils qui n'en peut plus d'attendre, qqu'un sait oukonpeuvoir la fin de course de François en direct à la TV ? On veut de l'info !!! Et bravo François :-) Bon, en attendant ya des p'tits films rigolos par ici ...
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