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lundi 10 novembre 2014

Le duel Gabart-Beyou fait rage !

Article publié sur le site officiel de la Route du Rhum

IMOCA et Multi50 : Lignes brisées
Pour Erwan Le Roux en trimaran de 50 pieds comme pour François Gabart en monocoque de 60 pieds, l'objectif est le même : contrôler son adversaire le plus proche pour suivre ses initiatives ou les anticiper. Les deux leaders ont encore environ 1 000 milles avant l'arrivée en Guadeloupe et enchaînent les empannages pour s'adapter aux oscillations des alizés.

Les alizés n'étant pas aussi stables que les fichiers météo voudraient le faire croire, les skippers des monocoques IMOCA et des Multi50 doivent s'adapter à ces variations tout en surveillant leurs arrières. Car dans ces deux classes menées toutes deux par un duo, il faut non seulement aller le plus vite possible vers les Antilles, mais surtout devancer ses concurrents. François Gabart (Macif) le sait, lui qui a pris le commandement dès la sortie de la Manche. Tout comme Erwan Le Roux (FenétréA-Cardinal) qui a repris la main après les Açores.

Car dans cette situation de match-race, les duellistes ont le choix entre plusieurs options : soit attaquer en empannant pour provoquer une réaction du leader, soit anticiper la réaction de l'adversaire en jouant sur les bascules, soit tracer la route la plus droite possible en se disant que le final autour de la Guadeloupe sera suffisamment complexe pour que des ouvertures se forment. Chez les monocoques IMOCA, François Gabart a ainsi empanné plusieurs fois pour se recaler systématiquement sous le vent de Jérémie Beyou (Maître Coq) tandis que chez les Multi50, c'est Lalou Roucayol (Arkema Région Aquitaine) qui s'est démarqué en espérant être suivi par le leader Erwan Le Roux.

En fait dans ces deux classes, le troisième (Gilles Lamiré pour les trimarans de 50 pieds, Marc Guillemot pour les monocoques de 60') tente une autre voie stratégique en espérant que les deux leaders s'enferrent dans un trou de vent… Mais le retard est suffisamment conséquent pour que les premiers ne s'occupent pas plus que ça d'un concurrent à plus de 150 milles… Les multicoques en ont encore pour trois jours de mer et l'écart entre les deux leaders de 70 milles n'est pas assez important pour que Erwan Le Roux se relâche. Et les monocoques devraient atterrir sur la Guadeloupe jeudi soir ou vendredi : le delta de 40 milles est insignifiant quand l'arrivée est programmée pour jeudi matin ! 



Article publié sur www.macifcourseaularge.com

Début de la 2e semaine de course

Alors que les IMOCA entament leur deuxième semaine de course, les premiers Ultim font leurs arrivées à Pointe-à-Pitre ! Ainsi, cette nuit au moment où Loick Peyron franchissait la ligne d’arrivée de la 10ème édition de le Route du Rhum en tête, en catégorie Ultim en battant de belle manière le record de l’épreuve après 07 jours 15 heures 8 minutes et 32 secondes de course, la flotte des IMOCA continuait de naviguer dans les alizés modérés de 15 à 20 nœuds.
Au classement de 8 heures François Gabart sur MACIF maintient son avance sur Jeremie Beyou désormais à 41,9 milles dans son sillage. Dans les alizées au milieu de l’Atlantique, MACIF qui file à plus de 16 nœuds, se livre à une véritable bataille navale avec son plus proche concurrent toujours collé à ses basques.
Mais, avant d’espérer enrouler la Tête à l’Anglais en Guadeloupe à la meilleure des places et faudra rester concentré sur les 1315 milles restant, cette deuxième semaine de course s'annonce en effet intense !  Sur cette dernière portion qui s’annonce rapide, il faudra en plus d’être fin tacticien, barrer juste dans ce vent fort au portant, réaliser une belle navigation dans les surfs et régler les voiles au plus juste. Il reste encore du chemin à parcourir avant d'espérer gouter à l'effervescence guadeloupéenne !

François Gabart, joint à la vacation de l'organisation ce matin : « On avance bien dans des conditions alizéennes. Depuis les Açores, nous sommes passés du vent de face au vent arrière. La navigation est quand même plus rigolote, ça glisse. Avec Jérémie (Beyou), nous ne sommes pas très loin, on se tire la bourre sur un long bord de vitesse. C'est assez logique, dans la mesure où il n'y a pas eu de grands choix de route à faire. Mais j'aime bien être au contact, c'est plus facile que d'être tout seul. Cette nuit, j'ai empanné, car il faut quand même faire un peu d'Ouest pour rester sur les chemins de la Guadeloupe. Ce premier Rhum est fidèle à mes attentes. Cela a été sportif dès le début, et cela l'est toujours. Cela faisait aussi longtemps que je n'avais pas enchaîné plus d'une semaine en solitaire à bord du bateau, et je passe de très bons moments de mer avec lui. Nous avons déjà eu huit belles journées de course, je me régale ! »

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